Kolwezi, Lualaba – Face à la montée des tensions sociales dans le secteur minier, l’Assemblée provinciale du Lualaba hausse le ton. À l’ouverture de la session de septembre, son président, Jean-Marie Kaseya, a réclamé la restitution immédiate des zones d’exploitation artisanale (ZEA) aux creuseurs locaux.
Une crise qui s’aggrave
Ces dernières semaines, plusieurs incidents de pillage ont éclaté, traduisant la colère et le désarroi des exploitants artisanaux privés d’accès légal aux gisements. Pour Jean-Marie Kaseya, la situation est devenue insoutenable :
« C’est honteux. Nos compatriotes souffrent et nous ne pouvons pas laisser perdurer cette injustice », a-t-il dénoncé.
Une commission spéciale mise en place
Afin de passer des paroles aux actes, une commission environnementale de l’Assemblée a été instituée. Elle travaillera de concert avec le gouvernement provincial pour identifier les ZEA et les restituer rapidement aux creuseurs.
Jean-Marie Kaseya a même évoqué la possibilité d’une démarche auprès des autorités nationales :
« Au besoin, nous irons jusqu’à Kinshasa, au Cadastre minier, pour retracer toutes ces zones », a-t-il insisté.
Priorité à la stabilité sociale
Cette initiative vise à désamorcer la crise sociale et à faire en sorte que les richesses minières profitent d’abord aux populations locales, dont une grande partie dépend de l’exploitation artisanale pour sa survie.
En plaçant la restitution des ZEA au cœur de ses priorités, l’Assemblée provinciale du Lualaba envoie un signal fort : la stabilité et le développement de la province passent aussi par la reconnaissance des droits des creuseurs.
Henry MLND