Le gouvernement congolais, précisément celui de Mai-Ndombe, a suspendu la perception de toutes les redevances coutumières jusqu’à nouvel ordre dans le territoire de Kwamouth pour des raisons de sécurité. La décision a été prise par le Gouverneur de Maï-Ndombe, Nkoso Kevani, et vise à étouffer les tensions qui se créent actuellement au village de Masiakwa.
En effet, près de 100.000 FC seraient exigés aux éleveurs comme redevance coutumière par l’autorité locale, situation qui crée des inquiétudes et des contestations dans ce coin de la province du pays.
Le numero un de cette province a affirmé avoir instruit l’arrestation de tous les récalcitrants. L’autorité provinciale justifie également sa décision par le souci de préserver l’ordre public et la paix sociale dans un contexte sécuritaire encore fragile dans ce territoire qui continue à être le théâtre de violences.
« C’est cette histoire de redevance coutumière qui était à l’origine du conflit à Kwamouth. Nous ne voulons plus que ces histoires puissent se répéter. C’est la raison pour laquelle j’ai instruit l’administrateur du territoire de Kwamouth de mettre la main sur tous ceux qui sont en train de percevoir cette taxe. On ne peut pas percevoir la redevance coutumière à Kwamouth jusqu’à nouvel ordre », a déclaré Nkoso Kevani, Gouverneur de Maï-Ndombe.
Et d’ajouter :
« Que ça soit pour les éleveurs, les agriculteurs et autres, il n’y a pas de redevance coutumière à percevoir à Kwamouth. Et je le dis bien jusqu’à nouvel ordre. Que la population ne puisse pas s’inquiéter, parce que nous avons déjà pris la décision »
A savoir par ailleurs que, l’ opération suspendue faisait déjà remuer-ménage au village Masiakwa. C’est ici qu’en juin 2022 était né le conflit communautaire entre les Teke et les Yaka suite à la contestation du nombre de sacs de produits agricoles exigés par l’autorité locale, à titre de redevances.
Il sied de noter que, trois ans après, le territoire de Kwamouth affiche toujours une image désastreuse,certains villages sont encore occupés par les miliciens, à côté des activités de champ encore impossibles suite à la persistance de l’insécurité.
GRACE DIOMI