Le président sortant du Libéria, George Weah, a concédé sa défaite à l’élection présidentielle de mardi face à l’opposant Joseph BOAKAI, après un second tour serré de l’élection présidentielle, déclarant à la radio publique qu’il était « temps de placer l’intérêt national au-dessus de l’intérêt personnel ».
« Ce soir, le CDC (le parti de M. Weah) a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la victoire, les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire », a dit M. Weah.
Les résultats publiés vendredi par la commission électorale, après des votes dans plus de 99% des bureaux, donnaient 50,89% à Joseph Boakai, 78 ans, et 49,11% à M. Weah. Joseph Boakai bénéficiait d’un peu plus de 28 000 voix d’avance après que quelque 1,6 million de bulletins ont été dépouillés. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi et la participation a dépassé les 65% selon les chiffres publiés sur le site de la commission électorale.
En République Démocratique du Congo (RDC), les challengers de Felix Tshisekedi dont Moise Katumbi Martin Fayulu ont salué le fairplay et l’élégance de l’ancien footballeur :
« Je salue l’élégance et le fair-play de mon frère, le Président George Weah, qui témoigne d’un grand sens de l’État et de responsabilité en respectant la volonté des urnes. Mes félicitations au nouveau Président élu, Joseph Boakai. Le Libéria doit servir d’exemple pour la RDC ». A dit Moise Katumbi
De son côté, Martin Fayulu, également candidat à la présidentielle, espère que cette leçon sera retenue, notamment par la RDC : « Qui a dit qu’en Afrique, un président en exercice n’organise pas les élections pour les perdre ? Je salue l’indépendance, la transparence, l’intégrité et le courage de la Commission électorale nationale du Liberia. Je salue également le fair-play du président George Weah. Que l’exemple du Liberia serve de leçon à d’autres pays et dirigeants ».
James Kabwe