L’Inspection Générale des Finances (IGF) a réuni à Kinshasa les mandataires des entreprises et établissements publics du portefeuille de l’État, parmi lesquels le PCA de Lignes Maritimes Congolaises (LMC), l’honorable Lambert MENDE OMALANGA, et le Directeur général, Jean-Claude MUKENDI MBIYAMUENZA.
Cette rencontre s’est voulue à la fois un cadre de prise de contact et un espace de dialogue stratégique sur les défis structurels des entreprises publiques : faible rentabilité, gouvernance défaillante et conflits internes.
En ouvrant les travaux, l’Inspecteur Général, chef de service de l’IGF, M. Christophe BITASIMWA BAHII, a rappelé que l’objectif était de renforcer la transparence à travers la « patrouille financière », un contrôle préventif visant à éviter les dérives de gestion :
« Le dialogue est permanent. Nous devons anticiper les problèmes plutôt que d’intervenir lorsque les dégâts sont déjà causés. »
Les participants ont reconnu les avancées enregistrées grâce à ces missions d’encadrement : amélioration de la trésorerie, meilleure qualité des dépenses et réduction de certaines tensions sociales. Toutefois, des problèmes majeurs persistent : conflits récurrents entre PCA et Directions Générales, non-respect des règles de passation des marchés et priorisation des avantages des mandataires au détriment des investissements productifs.
Pour l’IGF, comme pour l’ANEP, la bonne gouvernance et la redevabilité restent des conditions essentielles pour que les entreprises publiques cessent d’être un poids pour le budget national et deviennent de véritables leviers de développement.
La séance s’est conclue par des résolutions pratiques, notamment l’élaboration de mémos conjoints afin de préciser les axes de collaboration avec l’IGF. Un signal fort : sans réforme profonde et volonté politique, la patrouille financière ne suffira pas à redresser des mastodontes budgétivores qui devraient être, avant tout, au service de la nation.
La rédaction