L’ambiance était à la fois tendue et pleine d’espoir ce mercredi 6 novembre 2025, lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’intersyndicale tenue au sein de Lignes Maritimes Congolaises SA.
Cette rencontre, qui a réuni l’intersyndicale, les agents et les cadres de l’entreprise, était consacrée à la restitution des démarches entreprises par les organes statutaires de la société en contestation de l’arrêté interministériel sur les mesures de régulation des droits de trafic maritime et ayant en réalité pour finalité de ponctionner les recettes auparavant inaliénable devolue à l’Armement National et société du Portefeuille de l’État.
Une restitution attendue après de longues tractations
Depuis plusieurs semaines, l’intersyndicale de LMC avait multiplié réunions, consultations et échanges avec les autorités compétentes afin de défendre les intérêts du géant des mers.
Au centre du débat : la création d’un compte séquestre et la gestion des revenus issus des droits de trafic maritime par une société privée, une décision jugée pénalisante par le personnel de LMC.
Lors de cette assemblée, le Président de l’intersyndicale, M. Jacques MADINUNGA MANZANZA a présenté le fruit de leurs démarches et les résultats des négociations engagées avec les différentes parties prenantes.
Des avancées majeures obtenues
À l’issue de ces discussions, plusieurs résolutions clés ont été arrêtées et saluées par les participants :
1.Annulation du compte séquestre.
L’une des principales victoires pour l’inter syndical reste l’annulation pure et simple du compte séquestre, jugé contraignant, opaque et pénalisant pour l’écosystème logistique national. Cette mesure, désormais actée, redonne aux acteurs du transport une marge de manœuvre et une transparence financière indispensable à la relance du secteur.
2.Digitalisation en synergie LMC-PADS.
Autre avancée, LMC demeure le concessionnaire attitré de la collecte et la gestion des droits de trafic avec un appui de PADS qui apporte la digitalisation des procédures.
Cette structure aura pour mission spécifique de :
- centraliser les données liées aux droits de trafic ;
- garantir une traçabilité intégrale et en temps réel des opérations;
- produire des statistiques fiables pour une meilleure planification sectorielle.
L’objectif est clair : fructifier le droit de trafic tout en luttant contre les fuites de recettes.
3.Appui du gouvernement à la perception à l’import.
Le gouvernement s’engage également à accompagner activement la perception du droit de trafic dès le niveau de l’importation, afin d’éviter les conflits en aval et de sécuriser les recettes. Cette mesure permettra de structurer davantage la chaîne logistique et d’éviter les doubles impositions ou les chevauchements administratifs.
4.Suspension de la grève, suite à ces avancées, en attendant la matérialisation de toutes les résolutions prises entre le banc gouvernemental et le comité de gestion de LMC SA.
Un compromis salué par les travailleurs
Cette issue favorable a été accueillie par une ovation du personnel, soulagé de voir leurs préoccupations prises en compte après plusieurs semaines d’incertitude. Selon les représentants syndicaux, « cette victoire démontre la force du dialogue social et l’attachement des agents à la sauvegarde du patrimoine maritime national ».
Le Directeur Juridique, M. Israël KALALA, pour sa part, a remercié le comité de gestion (Conseil d’administration et la Direction Générale) pour son engagement dans la sécurisation de l’objet social de LMC SA, Armement National et dans le renforcement de la gouvernance pour rendre le géant de mer plus performant dans un secteur en pleine mutation.
Avec cette répartition claire des tâches des uns et des autres dans le processus de digitalisation avec un contrôle renforcé des opérations, LMC SA espère désormais consolider son rôle stratégique dans le transport maritime, tout en contribuant davantage aux recettes publiques et au développement économique du pays.
En résumé, si ces décisions marquent un pas important vers la modernisation du secteur, leur concrétisation rapide et transparente reste la clé pour restaurer la confiance entre les parties et garantir un climat de travail apaisé.
La rédaction






























































