Dans le but de lutter efficacement contre les embouteillages à Kinshasa, le vice-premier ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba a annoncé la nécessité d’élaborer un nouveau Code de la route. Ce projet vise à remplacer le code actuel datant de 1978, afin de répondre à la crise de congestion routière qui paralyse la ville.
D’emblée, le ministre a souligné que la problématique des embouteillages à Kinshasa est liée à une croissance démographique rapide et à un réseau routier inadapté.
Selon lui, la forte concentration d’activités dans des zones comme la commune de la Gombe aggrave la situation tandis que de nombreux tronçons du réseau primaire sont discontinus et certaines sections du réseau secondaire sont déconnectées.
Jean-Pierre Bemba a également mis en avant le manque d’effectifs de la Police de Circulation Routière qui peine à maintenir l’ordre sur les routes. Le non-respect du Code de la route par de nombreux conducteurs, combiné à l’absence de sanctions efficaces contribue au chaos routier.
« Le non-respect du Code de la route par de nombreux conducteurs, l’absence de sanctions appropriées et le manque de régulation adaptée sont autant de causes de cette situation, pour le moins dramatique », a-t-il expliqué.
Pour pallier cette situation, Jean-Pierre Bemba a proposé une pléthore de mesures à court, moyen et long terme. Parmi celles-ci, il a évoqué la fluidification de la circulation grâce à un dispositif mixte incluant la Police de Circulation Routière et d’autres entités. Il a également souligné la nécessité de créer une brigade routière, formée et équipée pour renforcer la police routière, ainsi que d’améliorer les infrastructures en dégageant les marchés illégaux et en réparant les routes endommagées.
La réorganisation de la circulation est également essentielle avec la mise en place de points de chargement pour les transports en commun et l’interdiction des tricycles sur les grandes artères. A ce titre, il a préconisé la démolition des stations d’essence aux principaux ronds-points et l’interdiction de la circulation de tricycles et motos sur la nationale 1 et autres grandes artères.
De plus, le vice-premier ministre des Transports a plaidé pour l’homologation des véhicules, en imposant une limite d’âge pour ceux importés, ainsi que des inspections obligatoires.
Dans cette même optique, ce membre du gouvernement a insisté sur la relance du train urbain, avec la finalisation du tronçon ferroviaire reliant la Gare centrale à l’aéroport de N’djili.
Il a également proposé l’amélioration des infrastructures routières et dégagement de la chaussée. Cette mesure concerne dégagement des marchés pirates et tout encombrement le long des routes principales et des carrefours, la création des ronds-points dans des principaux carrefours, la réparation des nids-de-poule sur les axes les plus fréquentés (RN1, Carrefours, etc.), la création des aires de repos sécurisés pour les chauffeurs le long de la nationale.
En septembre, le Président de la République avait ordonné l’identification rigoureuse des taxis-motos par les services compétents pour garantir leur traçabilité et leur conformité aux normes en vigueur et limitation de leur champ de circulation, avec une interdiction formelle d’accès au centre-ville, leur activité devant être cantonnée aux zones périphériques.
Mont Carmel NDEO