Lors d’un briefing de presse tenu lundi 06 janvier 2025 à Kinshasa sur la lutte contre le banditisme urbain, animé conjointement avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le ministre d’État en charge de la Justice et garde des sceaux de la République démocratique du Congo Constant MUTAMBA a annoncé qu’Il y a une baisse sensible de la criminalité urbaine à grâce à l’opération Ndobo.
Le patron de la justice Me Constant MUTAMBA a fait savoir au cours de ce point de presse que depuis qu’il est à la tête de ce ministère, il y a un grand changement en ce qui concerne le taux de la criminalité à Kinshasa.
« Il y a une baisse sensible de la criminalité urbaine à Kinshasa grâce à notre implication en tant que ministre de la Justice, grâce au travail acharné de nos policiers et militaires, ainsi que de nos magistrats civils et militaires.A notre niveau, nous avons pu organiser plus de 11 audiences foraines et plus de 300 Kuluna ont été condamnés. C’est pour dire que ces procès ont été organisés sur la base de l’ordonnance loi sur la répression des infractions flagrantes pour permettre de faciliter la célérité des procédures. Et tous les droits des justiciables ont été garantis.Nous avons lancé l’opération +zéro Kuluna+, aux côtés de l’opération Ndobo (hameçon) qui se passe à la première phase par le ministère de l’Intérieur qui arrête, met à la disposition de la justice où nous intervenons dans le cadre de l’opération +zéro Kuluna+.Nous adoptons une attitude de fermeté. Le Kuluna est un phénomène qu’il faut prendre avec beaucoup de fermeté. Il y a tout une procédure pour exécuter la peine de mort lorsque vous lisez l’article 345 du code judiciaire militaire, c’est bien établi avant d’exécuter la peine de mort. La problématique de l’insécurité urbaine a tant endeuillé les Congolaises et Congolais que le Magistrat suprême avait plus d’une fois donné des instructions au vice-Premier ministre de l’Intérieur, au vice-Premier ministre de la Défense et au ministre de la Justice pour pouvoir envisager les mécanismes d’endiguer ce phénomène.
Et de poursuivre :
« La République démocratique du Congo est un État de droit, et l’État de droit signifie que les gouvernants et les gouvernés sont tous soumis à l’autorité de la loi. Il s’agit de la dictature de la loi. Dès lors que les cours et tribunaux congolais condamnent les Kuluna à la peine de mort, que doit faire le ministre de la Justice ? Il y en a qui sont condamnés à des peines d’emprisonnement de 5 ans, 10 ans ou 20 ans selon la gravité des faits. La stratégie que nous avons mise en place, c’est celle de pouvoir déférer tous ces criminels devant les juridictions, aussi bien militaires que civiles. Sur la question des juridictions militaires, nous nous appuyons sur l’article 157 du code pénal militaire, mais aussi sur les dispositions pertinentes du code judiciaire militaire, notamment en ce qui concerne l’infraction de terrorisme. Les actes posés par les Kuluna relèvent du terrorisme, et cette infraction est prévue par le code pénal militaire », a dit Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice de la République démocratique du Congo.
Il faut signaler que, plus de 300 délinquants communément appelés Kuluna qui terrorisent les habitants de la ville province de Kinshasa ont été condamnés et transférés dans des prisons hautement sécurisées dans le cadre de l’opération Ndobo lancée par le gouvernement congolais.
HERVÉ KABWATILA