Le 27 juillet dernier, un massacre tragique a été perpétré contre la communauté chrétienne de Komanda, située dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Des djihadistes du groupe armé ougandais des ADF (Allied Democratic Forces) ont attaqué cette localité, laissant derrière eux un bilan tragique et une communauté en deuil.
Dans une déclaration finale rendue publique mercredi 30 juillet 2025, le Comité permanent des Évêques de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) a qualifié cet acte de « énième banalisation de la vie », soulignant que cette violence est devenue une caractéristique inquiétante de certains milieux de la sous-région depuis trois décennies. Les évêques ont exprimé leur profonde préoccupation face à la montée de l’insécurité et à l’impunité qui règne dans la région, appelant à une action urgente pour protéger les populations vulnérables.
La réunion de trois jours qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda, a permis aux évêques de discuter des défis auxquels sont confrontées les communautés chrétiennes en Afrique centrale, notamment la persistance des conflits armés et la nécessité de promouvoir la paix et la réconciliation. Ils ont également appelé les autorités à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence et garantir la sécurité des citoyens.
Tout en condamnant ce massacre des fidèles catholiques, ces Évêques ont recommandé aux chrétiens de la sous-région de « ne pas céder à la désespérance par rapport à l’extrémisme sous toutes ses formes ».
Ce massacre à Komanda s’inscrit dans un contexte plus large de violence et d’instabilité qui touche la RDC, exacerbée par la présence de groupes armés et le manque de gouvernance efficace. Les évêques ont réitéré leur engagement à soutenir les victimes et à œuvrer pour un avenir pacifique et prospère pour la région.
La communauté internationale est également appelée à jouer un rôle actif dans la recherche de solutions durables à cette crise humanitaire, afin de mettre un terme à la souffrance des populations touchées par la violence.
HERVÉ KABWATILA