Une messe solennelle pour la paix a été célébrée ce dimanche matin à la cathédrale Notre-Dame du Congo, dans la commune de Lingwala au nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Organisée par l’Association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (Aceac), cette célébration eucharistique clôture la 15ème assemblée plénière de l’organisation, tenue du 10 au 14 décembre dans la capitale congolaise sous le thème : « La construction de la paix et accompagnement psychologique des victimes d’abus ».
La messe, présidée par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a rassemblé des centaines de fidèles, ainsi que des représentants religieux et politiques de la région des Grands Lacs. Accompagné des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Aceac, le cardinal Ambongo a appelé à la réconciliation et à la solidarité dans une région marquée par des conflits persistants.
Dans son homélie, le cardinal Ambongo a souligné l’importance de l’accompagnement psychologique pour les victimes d’abus, un aspect central des travaux de l’assemblée. « La paix ne se construit pas seulement par des accords politiques, mais aussi par le soutien aux plus vulnérables, ceux qui ont souffert des violences et des injustices », a-t-il déclaré, exhortant les dirigeants africains à œuvrer pour une stabilité durable. L’Aceac, qui regroupe les conférences épiscopales d’Afrique centrale, a adopté plusieurs résolutions lors de sa plénière, notamment sur la promotion de la justice sociale et la lutte contre les abus sexuels au sein de l’Église.
Cette assemblée, qui a réuni des évêques du Burundi, du Rwanda, de la RDC et d’autres pays de la région, vise à renforcer le rôle de l’Église catholique dans la résolution des crises. Selon Mgr Jean-Pierre Kwambamba, secrétaire général de l’Aceac, « nous devons être les artisans de la paix, en travaillant main dans la main avec les communautés locales pour guérir les plaies du passé ». La messe a également été l’occasion de prières pour les victimes des conflits armés, avec des témoignages poignants partagés par des représentants d’associations locales.
La célébration s’est déroulée dans une atmosphère de recueillement, avec des chants liturgiques en langues locales et des prières interreligieuses, soulignant l’engagement œcuménique de l’initiative. À l’issue de la messe, les participants ont appelé à une mobilisation internationale pour soutenir les efforts de paix en Afrique centrale.
Cette initiative de l’Aceac s’inscrit dans un contexte régional tendu, où les tensions persistent entre la RDC et ses voisins, exacerbées par des groupes armés et des enjeux économiques.
HERVÉ KABWATILA































































