Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont intensifié, dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 octobre 2025, leurs opérations contre les positions des rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Une frappe ciblée a visé une position des rebelles près de Kalembe, une localité stratégique de la région.
Des frappes ciblées dans une zone stratégique
Selon plusieurs sources locales, un drone des FARDC a lancé une bombe sur une position occupée par les rebelles du M23 dans les environs de Kalembe, au cœur du territoire de Masisi.
Les détails sur le bilan de cette opération demeurent flous, mais des témoins rapportent avoir vu des ambulances circuler entre Kalembe et Mweso, transportant des blessés et, possiblement, des morts.
« Nous n’avons pas encore de bilan officiel, mais nous avons vu plusieurs ambulances faire la navette entre Kalembe et Mweso, sans doute pour évacuer des blessés », a témoigné un habitant joint par téléphone.
Cette frappe a provoqué un mouvement de panique parmi la population locale, craignant une reprise des affrontements dans cette zone déjà marquée par de nombreuses hostilités.
Une intensification des opérations malgré le cessez-le-feu
Ces frappes interviennent alors même qu’un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu a été signé il y a seulement huit jours à Doha, sous la médiation du Qatar.
Ce dispositif, convenu entre le gouvernement congolais et les représentants du M23, visait à consolider la trêve et à relancer le processus de paix dans l’Est de la RDC.
Cependant, malgré cet accord, les combats se poursuivent sur plusieurs fronts, notamment à Walikale et dans certaines localités de Masisi, où des attaques du M23 contre les positions des FARDC ont été signalées au cours du week-end.
Un contexte de tensions persistantes
Le territoire de Masisi demeure l’un des épicentres du conflit opposant les FARDC aux rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par le Rwanda. Cette région montagneuse du Nord-Kivu est d’une importance stratégique pour le contrôle des routes commerciales et des zones minières.
Malgré les appels à la désescalade, la situation reste extrêmement tendue. Les observateurs craignent que cette nouvelle montée de tension ne compromette les efforts diplomatiques en cours et n’aggrave la crise humanitaire qui frappe des milliers de civils dans l’Est du pays.
Henry MLND