L’État islamique (Daech ou ISIS) a revendiqué, mardi, la responsabilité de l’attaque meurtrière survenue à Ntoyo, un village situé dans le territoire de Lubero, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Selon les informations publiées par AMAQ, l’agence de presse de l’État islamique, cette attaque, perpétrée par les terroristes des ADF, aurait fait plus de 100 morts parmi les chrétiens congolais.
Les ADF, initialement connus sous le nom de Forces démocratiques alliées – Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (ADF-NALU), ont été formés dans le nord de l’Ouganda dans les années 1990 par d’anciens officiers militaires fidèles à l’ex-dictateur Idi Amin. La majorité de leurs membres sont musulmans.
L’ADF-NALU a pris les armes contre le dirigeant ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Vaincu par l’armée ougandaise, le groupe a été repoussé dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, en 2001.
Un rapport du Groupe d’experts a établi que les premiers contacts entre les ADF et Daech remontent à 2017, notamment à travers Meddie Nkalubo.
En mars 2022, les ADF ont renouvelé leur allégeance à Daech, un mois après la mort de leur chef, Abu Ibrahim al-Qurashi. Les échanges entre les ADF et Daech se sont intensifiés depuis.
Selon un rapport publié en juin 2022, les revendications de Daech concernant des attaques en RDC ont été plus nombreuses, plus précises et transmises plus rapidement, bien que l’opération Shuja ait temporairement perturbé ces échanges.
Daech fournit aux ADF une orientation idéologique, et soutient, coordonne ou dirige ses affiliés, notamment les ADF en RDC et Ahl al-Sunna wal-Jama’a au Mozambique (ASWJ), par l’intermédiaire de son bureau Al-Karrar, situé au Puntland, en Somalie.
Mont Carmel NDEO