La Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a clôturé mercredi les travaux de l’Atelier national de validation de la Politique nationale de l’Enfant, placé sous le thème : « Pour une RDC où chaque enfant est protégé et valorisé ». L’activité s’est tenue du 1ᵉʳ au 3 décembre 2025 au Fleuve Congo Hôtel. Cette initiative s’inscrit directement dans le cadre du Programme d’actions di Gouvernement (PAG 2024-2028), notamment dans son pilier IV : « Garantir l’accès aux services sociaux de base » et son pilier II : « Protéger le territoire national et sécuriser les personnes et leurs biens.
Dans son allocution, la Première Ministre a décrit cette validation comme un acte historique et un devoir de l’État envers les nouvelles générations, en phase avec la volonté du PAG de « réhabiliter le citoyen congolais dans la plénitude de sa dignité » et de renforcer les services publics.
« Le Gouvernement renouvelle un pacte moral avec chaque enfant, qu’il vive en milieu urbain ou rural, en zone de paix ou de crise », a déclaré Judith Suminwa Tuluka.
Elle a également pris des engagements concrets pour assurer la mise en œuvre de l’ensemble de stratégies et orientations retenues.
« Je prends l’engagement de veiller à l’intégration de cette politique nationale de l’enfant dans la planification nationale et provinciale afin de la faire figurer au budget et de suivre la prévention et l’augmentation de ses parts dans tous les secteurs sociaux liés à l’enfant », a-t-elle affirmé.
La Cheffe du Gouvernement a par ailleurs rappelé la gravité de la situation des enfants dans les zones de conflit ; un défi auquel le PAG entend répondre par le renforcement de la sécurité et la protection des civils. « Nos enfants sont victimes de violences, d’abus, d’exploitation. Cette situation ne peut laisser indifférent aucun dirigeant », a-t-elle souligné.
L’enfant-reporteur de Kinshasa, Daniella Metila, a plaidé pour une mise en œuvre effective de ladite politique nationale. « Nous exigeons que la politique soit vraie, appliquée et juste dans tous les territoires », a dit l’élève de 17 ans.
Le Coordonnateur du Conseil national de l’Enfant (CNE) a rappelé la longue attente qui s’est concrétisée ce jour montrant le caractère historique de l’événement.
« La mise en place du Conseil national de l’Enfant, nous l’avons attendue plus de 16 ans. Et la politique nationale de l’enfant, nous l’avons attendue 38 ans », a-t-il rappelé.
Le Coordonnateur du CNE a paraphé la lettre d’engagement pour la mise en œuvre de la politique, geste symbolique marquant l’adhésion officielle du Conseil ; le document a ensuite été remis à la Ministre du Genre qui, à son tour, l’a transmis à la Cheffe du Gouvernement illustrant l’engagement de l’Exécutif national.
La Ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae, a qualifié la validation d’« acte de souveraineté » et a appelé à une mise en œuvre opérationnelle, en lien avec les PAG sur l’accès à l’éducation, à la santé et à la protection sociale.
« Une politique ne change pas une vie tant qu’elle n’entre pas dans les écoles, tant qu’elle ne protège pas dans les familles et tant qu’elle ne soigne pas dans les hôpitaux », a souligné la Ministre.
L’UNICEF a réitéré son appui à l’opérationnalisation de la politique nationale de l’enfant, un soutien qui rejoint l’approche de partenariat préconisée par le PAG pour la réalisation des objectifs de développement. La Représentante adjointe de cette agence onusienne chargée de défendre les droits des enfants a affirmé qu’« une politique n’est pas seulement un outil ; c’est un levier de transformation ».
Cet événement historique a également connu la participation des représentants du cabinet du Président de la République, plus particulièrement la Coordinatrice en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes, Chantal Mulop.
Déterminé à porter un regard particulier sur la situation des enfants et leur assurer une protection appropriée, le Gouvernement Suminwa vient de confirmer une fois encore, à travers la validation de cette politique nationale, que le bien-être des jeunes occupe la place centrale de son action ; convaincu que l’éducation et la participation des jeunes constituent des éléments indispensables au développement de la RDC, cœur de l’Afrique.
HERVÉ KABWATILA






























































