Alors que le spectre d’une tension régionale plane après la prise d’Uvira (Sud-Kivu) par les rebelles de l’AFC-M23 soutenus par le Rwanda, l’Union africaine a appelé à la retenue.
Dans une déclaration faite ce jeudi 11 décembre, le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf a déploré l’évolution de la situation dans la région des Grands Lacs, particulièrement dans le Sud-Kivu ainsi qu’en province de Cibitoke, au Burundi.
« Le Président de la Commission regrette profondément ces affrontements et les violences perpétrées contre les populations civiles, lesquelles vont à l’encontre de la dynamique engagée dans le cadre de l’Accord-cadre de Doha entre la RDC et l’AFC/M23, ainsi que de l’Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré.
Appelant les parties prenantes à privilégier une solution politique négociée, Mahmoud Ali Youssouf a appelé au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États.
« À cet égard, il réitère la condamnation de toute tentative d’établir une administration parallèle dans l’Est de la RDC. Il appelle en outre les États de la région à respecter leurs engagements au titre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et à se conformer pleinement au Protocole de non-agression et de défense mutuelle de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », ajoute la même source.
Il a également réaffirmé la disponibilité de l’UA à travailler avec toutes les parties prenantes régionales et internationales en vue d’impulser « un dialogue régional » afin de stopper l’hémorragie de l’instabilité dans les Grands Lacs.
Selon les estimations de l’ONU, au moins 200 000 personnes ont fui suite aux combats sur l’axe Kamanyola-Uvira. De son côté, le gouvernement provincial du Sud-Kivu a fait état de 413 personnes tuées par les forces spéciales rwandaises et des mercenaires étrangers aux côtés des rebelles.
Kinshasa accuse le Rwanda de violation de l’Accord à peine signé sous la médiation américaine et de vouloir régionaliser le conflit en ciblant le Burundi.
Mont Carmel NDEO






























































