Le procès tant attendu de l’ancien président Joseph Kabila Kabange s’est ouvert ce vendredi 25 juillet 2025 à la haute cour militaire de Kinshasa, suscitant des réactions vives au sein de la classe politique congolaise. Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire général permanent du parti politique PPRD et l’une des figures emblématiques de l’opposition congolaise a qualifié cette procédure judiciaire de « décision politique » plutôt que d’un véritable procès.
« C’est pour nous une décision politique du régime en place, et non un procès. Et tout le monde le sait. Tout le monde sait que la condamnation du président honoraire Joseph Kabila Kabange est déjà acquise par les pouvoirs en place », a déclaré Shadary lors d’une sortie médiatique quelques heures après l’ouverture du procès de l’ancien président Joseph Kabila. Il a ajouté que « l’arrêt de condamnation est déjà signé, avec date et numéro. Tout est déjà fait. Le reste, c’est du théâtre. Le reste, c’est de la mise en scène ridicule. »
Les déclarations de Shadary soulèvent des questions sur l’impartialité du système judiciaire congolais et sur la véritable motivation derrière ce procès. Les partisans de Kabila dénoncent ce qu’ils considèrent comme une chasse aux sorcières politique, tandis que les opposants affirment que la justice doit être rendue pour les crimes présumés commis durant son mandat.
Le procès de Joseph Kabila, qui a dirigé la République Démocratique du Congo pendant près de 18 ans, est perçu par certains comme un tournant dans la lutte pour la justice et la transparence dans le pays. Cependant, les critiques de l’opposition et les déclarations de figures politiques comme Shadary jettent une ombre sur la légitimité de cette démarche.
HERVÉ KABWATILA