Le procès de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a repris ce jeudi 21 août 2025, devant la haute Cour militaire à Kinshasa.
Les avocats de la République ont formulé des accusations graves contre lui, affirmant qu’il aurait détourné des fonds publics pour financer la formation de rebelles dans des centres militaires au Rwanda.
L’avocat Richard Bondo, coordonnateur du collectif des avocats de la République, a spécifiquement mentionné le centre de Kidaho, situé dans le district de Musanze ainsi que celui de Gishwati.
Selon lui, plus de 3 800 recrues ont été formées dans ces centres, qui auraient été financés par Kabila avec l’argent des contribuables congolais.
« Je vous donne les centres de formation au Rwanda, financés par Joseph Kabila avec notre argent. C’est le centre de Kidaho, dans le district Musanze, précisément à Kidaho. Toujours au Rwanda dans la forêt de Gishwati, 3800 personnes ont été formées là-bas puis déversées chez nous, pour tuer nos mamans, pour tuer les bébés, pour tuer les Congolais », a déclaré Maître Richard Bondo.
Bondo a également dénoncé l’enrichissement soudain de Kabila, citant un rapport de Bloomberg qui le classerait comme le premier milliardaire africain, avec une fortune estimée à 32 milliards de dollars. Il a souligné que ce montant dépasse de loin le budget national de la RDC, qui peine à atteindre les 20 milliards de dollars.
« Il est venu ici pratiquement en bottes de jardinier et puis, un bon matin, il est milliardaire. Le dernier rapport de Bloomberg fait de lui le premier milliardaire africain. Il dépasse même le nigérian Dangote. Bloomberg évoque une fortune de 32 milliards de dollars. Même notre budget n’a jamais atteint ce chiffre. Aujourd’hui Muzito est en train de se démener pour moins 20 milliards pour le budget », a-t-il relevé.
Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC pendant 18 ans, est actuellement poursuivi pour des infractions graves, notamment la trahison, la participation à un mouvement insurrectionnel, le complot et l’apologie du terrorisme.
Mont Carmel NDEO