Lors d’une réunion tenue 01 septembre 2025 à Kinshasa, l’Église du Réveil du Congo (ERC) a exprimé sa position concernant l’organisation d’un dialogue national inclusif. Sous la présidence de l’Archevêque Evariste Ejiba Yamapia, représentant légal de l’ERC, et en présence de plusieurs leaders religieux du mouvement de réveil, l’institution a préconisé que ce dialogue soit organisé après la finalisation des accords de paix en cours à Doha et à Washington.
L’Archevêque Ejiba a souligné l’importance d’un dialogue national inclusif pour la stabilité et la cohésion du pays. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de ne pas interférer avec les processus de paix déjà engagés, estimant que les accords de Doha et de Washington doivent d’abord aboutir avant d’entamer toute autre démarche.
« Nous soutenons pleinement la pertinence d’un dialogue national inclusif, mais il est préférable de respecter les échéances des accords de paix en cours afin de garantir un climat propice à la réconciliation nationale », a déclaré l’Archevêque Ejiba.
« À l’union de ce jour, comme nous le remarquons avec les leaders du mouvement de réveil en République démocratique du Congo, nous avions pensé en un cercle un peu réduit, réfléchi sur les questions de notre pays. La question d’actualité concerne le dialogue national inclusif. Par rapport à cette question, nous nous sommes entretenus en lisant, en relisant plusieurs fois le communiqué qui a été donné par les confessions religieuses. À l’issue de notre rencontre, nous avons noté qu’il y a l’idée de clarifier une phrase, laquelle, quand nous disons qu’une ordonnance soit prise dans le meilleur délai, qu’est-ce que nous entendons par là ? Nous, comme mouvement de réveil, église de réveil en République démocratique du Congo, nous entendons par là qu’il y a une hiérarchisation. C’est-à-dire, le dialogue est non seulement opportun, il est obligatoire. Parce qu’il est obligatoire, comment ça se fait ? D’abord, qu’on puisse terminer avec les dossiers qui se déroulent, les accords de Washington, les accords de Doha, et ensuite vient le dialogue national inclusif. » A dit la présidence de l’Archevêque Evariste Ejiba Yamapia, représentant légal de l’ERC
Et d’ajouter :
« Voilà un peu ce que nous voulons dire par « dans le meilleur délai », c’est suivre cette hiérarchisation-là, qui signifie que le délai dépend de l’évolution du dossier Washington, du dossier Doha, ensuite viendra le dialogue national inclusif. Et nous, nous pensons à toutes ces populations qui souffrent à l’est de notre pays, et nous disons qu’il est temps que toutes ces choses s’arrêtent, les tueries s’arrêtent, que la population puisse vaquer à ses occupations, que l’intégrité territoriale soit une effectivité. Voilà de quoi il a été question dans notre réunion de tout à l’heure. Le message est unique, le Congo est indivisible, et donc la cohésion nationale autour des institutions légalement établies, c’est l’obligation pour tous. C’est pourquoi nous disons, quand on parle des troupes armées de la République que nous appelons FRDC, il y a un commandant suprême. Donc c’est autour du commandant suprême que la population qui lui a donné les voix, là nous citons le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekédi Tshilombo, autour de lui, autour des institutions de la République, et le peuple congolais regarde dans la bonne direction. Nous voyons que nous avons donné un exemple, que les différentes confessions religieuses se sont mises ensemble pour produire une feuille de route, et donc les différentes intelligences vont se mettre en place pour la matérialisation de ce programme-là. C’est ainsi que nous pouvons dire à notre population qu’il y a de l’espoir, parce que les pères spirituels sont conscients de leurs responsabilités au sein de la République. » A indiqué la présidence de l’Archevêque Evariste Ejiba Yamapia, représentant légal de l’ERC.
Cette prise de position de l’ERC intervient dans un contexte où la République démocratique du Congo cherche à consolider la paix et la stabilité après plusieurs années de conflits dans la partie Est de la RDC. Le rôle des acteurs religieux, notamment celui de l’Église du Réveil du Congo, demeure important dans la promotion du dialogue et de la réconciliation entre les différentes parties prenantes.
HERVE KABWATILA