Une heure a suffi à l’opposant Seth Kikuni pour s’exprimer après plus de six heures d’audition dans les locaux de l’ANR, où il avait été conduit suite à son arrestation à l’aéroport international de N’djili.
« Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever », a-t-il d’entrée.
Dans sa déclaration, cet ancien candidat malheureux aux présidentielles de 2018 et 2023 a affirmé être victime d’une détention arbitraire dans une cellule souterraine « non éclairée et non aérée » de l’ANR.
« Je suis enfin libre », a-t-il exprimé, tout en accusant les services de sécurité d’avoir confisqué ses téléphones et d’autres effets personnels de valeur dans le but de créer des pièces à conviction pour le nuire.
« J’adresse mes remerciements les plus sincères et les plus cordiaux à toutes les personnes de bonne volonté et toutes les organisations qui se sont spontanément et massivement mobilisés pour ma libération. C’est à vous que je dois ma liberté et j’en suis profondément reconnaissant », a déclaré le président de PISTE pour l’Émergence, un parti politique d’opposition.
Membre du mouvement « Sauvons la RDC », récemment créé autour de Joseph Kabila et de plusieurs figures de l’opposition, Seth Kikuni a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat contre « l’arbitraire et la tyrannie », conformément aux pistes de solution proposées par l’ancien chef de l’État pour résoudre la crise actuelle.
« Ce combat pour la liberté est un chemin qu’ensemble nous allons poursuivre jusqu’à la victoire finale. L’arbitraire et la tyrannie n’auront pas raison du droit et de la démocratie dans notre pays. A bas la tyrannie. A bas la dictature. Sauvons la RDC », a-t-il argué.
Seth Kikuni, également co-président du cadre de concertation, a atterri à l’aéroport international de N’djili ce samedi 18 octobre vers 10 h, heure locale, peu avant d’être interpellé par des agents se présentant comme de l’ANR et de la DEMIAP.
Mont Carmel NDEO