En République Démocratique du Congo, l’heure est aux grandes manœuvres politiques à l’approche d’un remaniement gouvernemental.
Alors que le Président Tshisekedi, dans sa quête d’unité nationale, a annoncé la formation d’un gouvernement « d’ouverture et de resserrement », des tractations sont en cours et les quartiers généraux des partis politiques sont mouvementés.
Dans cette perspective, Césarine Khonde Nzuzi, cheffe de file du Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien Président Joseph Kabila, a exprimé mercredi 30 juillet, son soutien à l’action diplomatique du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Lors d’un point de presse, elle a salué des initiatives comme l’accord de principe de Doha et les engagements en cours avec Washington, considérant ces démarches comme des signes d’un leadership engagé pour la paix et la stabilité dans la région.
Césarine Khonde a également abordé la formation du nouveau gouvernement, affirmant sa disponibilité à y participer. Cependant, elle a tracé une ligne rouge soulignant que le processus ne doit pas s’accommoder de l’impunité ni du recyclage d’acteurs ayant contribué aux divisions nationales.
« L’unité nationale, si elle est impérative, ne saurait s’identifier sur l’impunité, encore moins sur des compromis qui consacrent les répétitions des tragédies », a-t-elle déclaré.
Dénonçant les violences dans l’Est du pays, attribuées à des groupes armés, notamment l’AFC M23, elle a mis en avant la nécessité d’un équilibre politique, de la justice traditionnelle et de la sécurisation du territoire tout en appelant à un rejet de toute forme de complicité avec ces acteurs.
Khonde Nzuzi a également critiqué la présence récente de l’ancien président Kabila à Goma, une région marquée par des crises humanitaires et sécuritaires. Elle a invité, à juste titre, à une prise de conscience historique parmi ceux qui ont occupé des fonctions élevées au sein de l’État, les exhortant à faire preuve de gratitude envers la nation.
Somme toute, le FCC Césarine Khonde a réaffirmé sa volonté de participer à l’exécutif national, mais a souligné que cette participation doit se faire dans un cadre clair et véritablement inclusif.
L’union nationale, selon Khone Nzuzi, « ne doit pas être une façade, mais un processus de construction collective impliquant toutes les forces vives du pays ».
« Nous refusons une Union nationale de façade où certaines sensibilités seraient instrumentalisées ou marginalisées. L’Union nationale ne se proclame pas, elle se construit patiemment avec toutes les forces vives du pays. C’est dans cet esprit que nous appelons à un sursaut collectif pour un gouvernement véritablement représentatif et porteur des aspirations profondes de notre peuple », a-t-elle martelé.
Mont Carmel NDEO