Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présidé, dans la soirée du jeudi 9 octobre, une importante réunion consacrée à la mobilisation des recettes publiques. Autour de la table : les responsables des régies financières — la Direction générale des impôts (DGI), la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD) — ainsi que les experts du ministère des Finances.
Cette séance de travail visait à évaluer les résultats du mois de septembre 2025 et à définir de nouvelles stratégies pour atteindre les objectifs annuels fixés par le gouvernement.
Des recettes au-dessus des prévisions
Selon les données présentées, les recettes mobilisées en septembre s’élèvent à 3 336,6 milliards de francs congolais (CDF), dépassant les prévisions de 3 300,6 milliards CDF, soit un taux de réalisation de 101 %.
La DGDA s’est particulièrement distinguée avec 122 % de taux de réalisation (698,6 milliards CDF sur 574,8 milliards prévus), suivie de la DGI avec 103 % (2 286,8 milliards CDF sur 2 219,8 milliards) et de la DGRAD, qui a collecté 350,9 milliards CDF, confirmant la constance de sa contribution à la dynamique globale.
Une progression de 11 % sur les neuf premiers mois de 2025
Entre janvier et septembre 2025, les recettes publiques cumulées atteignent 21 447,1 milliards CDF, contre 19 333,3 milliards CDF à la même période en 2024, soit une progression de 11 %.
Détail par régie :
DGI : 12 911 milliards CDF contre 11 909 milliards en 2024 (+8 %)
DGDA : 5 036 milliards CDF contre 4 286 milliards (+17 %)
DGRAD : 3 489 milliards CDF contre 3 137 milliards (+12 %)
Ces chiffres traduisent la bonne dynamique des recettes publiques et l’efficacité croissante du dispositif fiscal national.
Des réformes structurelles en marche
Saluant ces résultats jugés « encourageants », le ministre Doudou Fwamba a exhorté les régies à poursuivre les efforts dans un contexte économique et sécuritaire encore fragile. Il a souligné la nécessité de maintenir cette dynamique pour permettre au gouvernement de disposer des moyens nécessaires à la mise en œuvre de sa politique, au financement des projets structurants et au soutien de la croissance économique.
Le ministre a également attribué ces performances à l’impact des réformes engagées sous l’impulsion du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo : modernisation de la gestion publique, digitalisation des procédures et meilleure coordination entre les politiques budgétaire et monétaire.
Cap sur la digitalisation et la transparence
Les échanges ont aussi porté sur la poursuite de plusieurs chantiers majeurs :
la facture normalisée et la réforme de l’IS et de l’IRPP à la DGI,
le système de traçabilité des droits d’accises et le déploiement des équipements de contrôle à la DGDA,
la généralisation du logiciel LOGIRAD à la DGRAD.
Ces réformes visent à renforcer la soutenabilité budgétaire, améliorer la transparence et accroître la capacité de l’État à financer les priorités nationales au bénéfice direct de la population congolaise.
Henry MLND