Lors de son adresse à la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au Palais du Peuple, ce lundi 08 décembre 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a pointé du doigt les problèmes d’insalubrité et d’embouteillages dans la capitale Kinshasa comme des manifestations criantes des défis urbains et de gouvernance auxquels fait face cette mégapole de plus de 17 millions d’habitants.
Dans un discours solennel prononcé ce lundi, le chef de l’État a souligné que ces maux quotidiens ne sont pas seulement des désagréments pour les habitants, mais des indicateurs importants de dysfonctionnements plus profonds. « L’insalubrité qui gangrène nos rues et les embouteillages qui paralysent notre ville ne sont pas des fatalités, mais les symboles d’une gouvernance urbaine défaillante », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation nationale pour transformer Kinshasa en une capitale moderne et vivable.
Un constat amère sur la gestion urbaine, le président Tshisekedi a décrit Kinshasa comme une « ville tentaculaire » où la croissance démographique explosive estimée à plus de 17 millions d’habitants selon les dernières projections de l’Institut national de la statistique (INS) – a monté les problèmes structurels. Les ordures qui s’accumulent dans les quartiers populaires, les marchés informels et les cours d’eau pollués, ainsi que les bouchons interminables sur les avenues principales, illustrent selon lui une absence de planification urbaine efficace et de ressources suffisantes pour la maintenance des infrastructures.
« Chaque jour, des millions de Kinois perdent des heures précieuses dans les embouteillages, tandis que l’insalubrité menace la santé publique et l’environnement », a-t-il ajouté.
Face aux députés et sénateurs, Félix Tshisekedi a annoncé une série de mesures pour remédier à ces problèmes. Il a promis l’accélération des projets de rénovation urbaine, notamment la construction de nouvelles voies express et l’amélioration des systèmes de collecte des déchets, financés en partie par des partenariats internationaux. « Nous devons investir dans une gouvernance locale plus responsable, en impliquant les communautés et en renforçant les capacités des autorités municipales », a-t-il insisté.
HERVÉ KABWATILA































































