La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a confirmé, ce mardi 30 octobre, la volonté manifeste de l’ancien président Joseph Kabila de renverser le régime en place par les armes, en complicité avec l’AFC-M23, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda.
Lors de l’audience consacrée au verdict de cette affaire, la Haute Cour a précisé que Kabila, qui a dirigé la RDC pendant 18 ans, est le chef de cette rébellion, qui occupe une grande partie des provinces du Nord et du Sud-Kivu, y compris les villes de Goma et de Bukavu.
Elle affirme que Kabila est également le financier et le pourvoyeur de ce mouvement qui déclare constamment sa détermination de renverser le régime de Kinshasa.
« À ce moment-là, tout le pays avait compris que les murmures concernant Joseph Kabila KABANGE étaient bel et bien fondés. En effet, bien qu’il ait été président de la République Démocratique du Congo, il a toujours été le chef incontesté de tous les mouvements rebelles ayant sévi dans le pays, depuis la rébellion de Mutebusi jusqu’à celles de Nkunda Batware, du M23 défait en 2013, et jusqu’à l’actuelle coalition AFC/M23, dont il est le pourvoyeur financier grâce à l’immense fortune amassée durant ses dix-huit ans au pouvoir », a déclaré la Haute Cour.
Selon la Cour, les consultations organisées par l’ancien chef de l’État, au lendemain de son retour au pays via la ville de Goma, visaient en réalité à préparer de nouvelles attaques coordonnées des rebelles pour conquérir de nouveaux territoires.
Kabila est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation graves, notamment la participation à un mouvement insurrectionnel, des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, ainsi que des actes d’homicide intentionnel, de trahison, d’apologie du viol et de torture.
Mont Carmel NDEO