Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a annoncé des mesures visant à mettre un terme à la perception jugée illégale d’une taxe de 10 dollars américains par tonne sur les produits agricoles destinés à l’exportation. Cette taxe, imposée par l’Office congolais de contrôle (OCC), avait été officiellement abrogée par le ministère dans une lettre datée du 7 février 2024. Cependant, sa persistance sur le terrain a provoqué de vives réactions de la part des acteurs du secteur.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC), notamment le groupement de Beni, ainsi que l’Association des exportateurs de cacao et café, ont exprimé leur mécontentement face à cette situation. Les entreprises concernées ont signalé que cette taxe, qui pouvait atteindre entre 150 et 300 dollars par véhicule, constituait un frein à la compétitivité de leurs produits sur le marché international.
Dans un communiqué publié ce dimanche 17 août 2025 dont une copie consultée par la rédaction de Foxtime.cd, le ministre Paluku a noté l’importance de respecter les décisions prises par le gouvernement et a promis de prendre des mesures strictes contre toute entité continuant à appliquer cette taxe illégale. « Nous ne pouvons pas permettre que des pratiques contraires à la loi nuisent à notre économie et à nos exportateurs », a-t-il déclaré.
Souhaitant renforcer l’amélioration du climat des affaires en République démocratique du Congo (RDC), récemment engagée dans la mise en œuvre de l’Accord de facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre a demandé au directeur général de l’OCC, Étienne Tshimanga, de fournir sous sept jours des explications sur le maintien de cette pratique contraire à la loi.
Les mesures annoncées par le ministre visent à renforcer la transparence et à garantir un environnement commercial équitable pour tous les acteurs du secteur agricole. Les exportateurs espèrent que ces actions permettront de restaurer la confiance et de favoriser un climat d’affaires propice à la croissance.
HERVÉ KABWATILA