Face à la surpopulation carcérale et aux conditions de détention jugées inhumaines, le gouvernement congolais vient d’adopter un vaste plan de réforme du système pénitentiaire. Une initiative portée par le ministre d’État à la Justice, Guillaume Ngefa, qui marque une étape décisive vers la refondation du secteur.
Le Conseil des ministres tenu le vendredi 24 octobre à Kinshasa a approuvé un dossier majeur consacré à la réforme du système carcéral national. Présenté par le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, ce plan s’appuie sur des études de faisabilité et sur des données collectées en collaboration avec les services techniques du ministère.
Selon le compte rendu du gouvernement lu par son porte-parole, Patrick Muyaya, ces propositions découlent d’un constat alarmant fait lors des récentes missions d’inspection du ministre dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays. Les prisons centrales de Makala et de Ndolo à Kinshasa, de Lusumos au Kasaï-Central, ainsi que celle du Grand Katanga ont notamment été passées en revue.
« Cette adoption intervient dans un contexte marqué par la montée de la criminalité, la surpopulation carcérale et le manque criant de ressources et d’infrastructures. Le système pénitentiaire congolais souffre d’importantes lacunes dans le respect des droits des détenus et peine à assurer pleinement la sécurité publique », a déclaré Patrick Muyaya.
Face à ce constat, le ministre Guillaume Ngefa a présenté un plan d’action articulé autour de plusieurs axes prioritaires :
Amélioration de l’alimentation et des conditions de vie des détenus ;
Optimisation de la gestion logistique et des approvisionnements ;
Désengorgement des prisons surpeuplées ;
Réforme structurelle du système pénitentiaire à court, moyen et long terme.
L’objectif de ce vaste chantier est clair : moderniser les infrastructures pénitentiaires, les aligner sur les standards internationaux et instaurer une approche centrée sur la réinsertion sociale et la dignité humaine.
Le ministre de la Justice a également souligné la nécessité d’un accompagnement budgétaire soutenu et d’une coordination entre les différents ministères concernés pour garantir le succès de cette réforme, qualifiée de « tournant historique pour la justice congolaise ».
Henry MLND































































