Au cours d’un entretien réalisé dimanche 28 avril 2024 à Kinshasa, Paul Nsapu, Président de la Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH) s’est exprimé sur la question des avancées significatives positives des cinq dernières années depuis l’arrivée du Chef de l’Etat congolais Felix-Antoine Tshisekedi.
Pour le Président de cette institution d’appui à la démocratie, la République démocratique du Congo doit travailler davantage pour réussir le pari du respect des Droits de l’Homme en dépit de nombreuses avancées enregistrées ces cinq dernières années, notamment la volonté politique avec le slogan: ‘’le peuple d’abord’’.
« Il y a eu beaucoup d’avancées positives ces cinq dernières années. La première avancée est la volonté politique avec le slogan: ‘’le peuple d’abord’’, qui veut simplement dire la promotion des droits de l’homme. Plusieurs réformes du secteur extra-judiciaire et judiciaire ont été engagées avec la fermeture des cachots parallèles, l’harmonisation des services de sécurité ainsi que le recrutement et la formation des magistrats. Les promulgations des lois sur la presse et les droits de l’homme, la loi sur la protection des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, la loi sur la responsabilité et la protection du défenseur des droits de l’homme, sont des points à retenir comme avancées significatives; et aussi dans cette escarcelle, il y a aussi la mise en place progressive des commentaires vérité, justice et réconciliation et la création d’un Fonds national de réparation des victimes. Mais il y a encore beaucoup à faire surtout dans la sensibilisation, l’éducation des droits de l’homme. Il faut responsabiliser chaque autorité politique, administrative à quelque niveau que ce soit, sur les exigences du respect des droits de l’homme. Et c’est cela l’ambition et même le défi de la CNDH-RDC que je dirige» a déclaré Paul Nsapu, Président de la CNDH/RDC.
Et d’ajouter :
« Donc, la visite du Haut-commissaire a été très importante pour la prise en compte de la position de notre pays par rapport aux enjeux de l’heure avec l’agression rwandaise; l’insécurité; les crimes et les atrocités que connaissent les populations de l’Est. C’est mon cri de cœur depuis des années. Je me bats contre l’impunité dans le pays pour que rien ne puisse pas être oublié. Que chacun paie pour ses actes, car tous ces crimes sont imprescriptibles. Le Haut-commissaire a enfoncé une porte qui était déjà ouverte. Notre pays doit pousser pour la mise en place d’un tribunal spécial» a dit Paul Nsapu président de la Commission nationale de droits de l’homme (CNDH-RDC).
Paul Nsapu a par ailleurs laissé entendre que le récent séjour de travail du Haut-commissaire de l’ONU de droits de l’homme, Volker Türk sur le sol congolais, est un signal fort et positif de la considération retrouvée par la RDC sur l’échiquier international.