Le taux directeur de la Banque Centrale du Congo (BCC) a été maintenu à 25 % par le Comité de politique monétaire (CPM) de cette institution, selon un communiqué consulté par Foxtime.cd, les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale restent respectivement à 12 % et 0,0 % et ceux appliqués aux dépôts à vue et à terme en monnaie étrangère demeurent à 13 % et à 12 %, respectivement.
« Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo s’est réuni le jeudi 30 janvier, sous la présidence de Madame Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneur de la BCC (…). Tenant compte de l’augmentation cyclique de la liquidité au premier trimestre de l’année, le CPM a décidé de maintenir l’orientation restrictive de la politique monétaire. Ainsi, le taux directeur de la BCC est maintenu à 25 % », a-t-on lu.
Le Comité de Politique Monétaire (CPM) a noté qu’en dépit des multiples chocs internes et externes tout au long de l’année 2024, les résultats réalisés ont été bien meilleurs qu’en 2023, avec une stabilité remarquable du cadre macroéconomique.
« En effet, estimée à environ 6 %, la croissance économique est demeurée forte, portée essentiellement par le dynamisme du secteur extractif, et la position extérieure du pays s’est raffermie, contribuant à une augmentation des réserves internationales. Le CPM a également remarqué que le taux de change s’est relativement stabilisé, particulièrement dans la seconde moitié de l’année, la dépréciation du Franc Congolais ayant passé de 22,4 % en 2023 à 6,2 % en 2024 », ajoute le document.
Ces résultats sont consécutifs aux efforts conjugués au maintien d’une politique monétaire restrictive qui a permis de ramener le taux d’inflation à 6,2 % à fin décembre 2024 contre 23,8 % en 2023.
Le Comité de politique monétaire a noté que les perspectives économiques restent favorables aux niveaux national et international. En effet, il est attendu pour 2025, une croissance économique forte et un ralentissement de l’inflation.
Néanmoins, les facteurs de risque externes et internes, ainsi que les incertitudes sur les marchés internationaux des biens et des capitaux se sont accentués en ce début d’année, exigeant une vigilance et une prudence accrues dans la conduite des politiques économiques.
Le CPM a recommandé, par ailleurs, le renforcement continu de la coordination de la politique monétaire et de la politique budgétaire pour un soutien efficace à la stabilité du cadre macroéconomique et à la réalisation des objectifs économiques visés pour 2025, y compris dans le cadre du programme économique soutenu par le Fonds monétaire international au titre de la Facilité Élargie de Crédit.
La rédaction