Le président de l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), Me Jean-claude Katende est préoccupée par la décision de l’Inspection Générale des Finances(IGF) de mettre fin aux missions d’encadrement qu’elle avait envoyées auprès des entreprises et Etablissements publics.
L’ ASADHO relève que les missions d’encadrement communément appelées « Patrouilles financières » qui est la surveillance des dépenses et des recettes de l’Etat, est une des meilleures stratégies mises en place par l’IGF pour empêcher les mauvais actes de gestion de la part des mandataires véreux.
« Au vu des résultats obtenus grâce à la patrouille financière notamment l’amélioration de la trésorerie dans beaucoup d’Etablissements publics, cette mesure a été saluée par les organisations de la société civile et les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la République Démocratique du Congo. »
Et d’ajouter :
« L’ASADHO ne perd pas de vue que la patrouille financière a été très combattue par les prédateurs des fonds publics qui ont inventé toutes les stratégies/accusations possibles pour qu’on mette fin à cette arme redoutable qui protégeait les fonds publics.
La lavée de la patrouille financière nous remet dans le contrôle à posteriori qui avait déjà montré ses limites en laissant les biens et les fonds publics à la merci des mandataires véreux et prédateurs. »
Et de poursuivre:
« Il y a lieu de dénoncer le contrôle à posteriori, dans le contexte de la République Démocratique du Congo, dans la mesure où les rapports sur les mauvais actes de gestion qui en découlaient aboutissaient rarement à des sanctions administratives ou à des poursuites judiciaires. »
A noter que, l’ASADHO recommande au Président de la République d’instruire l’Inspection Générale des Finances à remettre en place la patrouille financière auprès des entreprises et établissements publics ; de prendre des mesures urgentes pour que tous les individus qui menacent l’Inspecteur Général des Finances, Chef de service, en rapport avec la patrouille financière, fassent l’objet des poursuites judiciaires.
James Kabwe