La ministre de l’Enseignement supérieur, universitaire, recherche scientifique et innovations (ESURSI), Professeur Dr Sombo Ayanne Mukuna Marie-Thérèse, a rejeté la publication d’une liste des facultés de médecine jugées viables par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). Dans un communiqué parvenu ce lundi 25 aout 2025 à la rédaction de FOXTIME.CD, elle a qualifié cette démarche d’illégale.
Le communiqué, signé par Hilaire Makindu, directeur de cabinet de la ministre, souligne que le CNOM a agi en toute illégalité en se permettant de sélectionner les facultés de médecine exemptées du test préalable à l’inscription au tableau de l’Ordre des médecins.
La ministre a précisé que le CNOM n’a pas la compétence d’effectuer une telle sélection et a rappelé que ses missions sont clairement définies par les textes qui le régissent.
« Le Cabinet de Son Excellence Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations, la Prof. Dr SOMBO AYANNE SAFIMUKUNA Marie-Thérèse, a appris, non sans étonnement, la publication, au travers des réseaux sociaux, du Communiqué du 16 août 2025 pris, en toute illégalité, par le Bureau du Conseil National de l’Ordre des Médecins « CNOM » qui s’est arrogé la compétence de sélectionner les Facultés de médecine dispensées du test préalable à l’inscription au Tableau de l’Ordre des Médecins. A cet effet, le Cabinet de Son Excellence Madame la Ministre tient à préciser que le CNOM n’a nullement qualité d’effectuer une telle démarche. Le contrôle de viabilité relevant des attributions du Ministère de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations qui l’effectue conformément aux normes établies. Dès lors, il est exigé au CNOM de s’en tenir à ses missions telles que définies par les textes le régissant, notamment l’Ordonnance-Loi n° 68/070 du 01/03/1968créant l’Ordre des Médecins et l’Ordonnance n° 70/158 du 30/04/1970 déterminant les règles de la déontologie médicale. Partant, le retrait pur et simple de ce Communiqué par le CNOM s’impose et ce, au regard des conséquences fâcheuses liées à cette illégalité. De ce fait, l’Autorité de tutelle appelle la Communauté Universitaire et l’opinion publique à la sérénité. » Peut-on lire dans le document.
Face à cette situation, le cabinet de la ministre a exigé le retrait pur et simple du communiqué du CNOM, en raison des conséquences fâcheuses que pourrait engendrer cette illégalité. Cette décision soulève des questions sur la régulation des facultés de médecine en République démocratique du Congo et sur le rôle du CNOM dans ce processus.
HERVE KABWATILA