Alors que Kinshasa affirme avoir finalisé un nouveau cadre réglementaire pour relancer les exportations de cobalt, aucun chargement n’a encore quitté le territoire. Dix mois d’attente, un marché sous tension et un métal stratégique indispensable : la “réforme” congolais a du mal à convaincre, tandis que le spectre d’une pénurie mondiale se rapproche.
Une réforme très attendue, mais encore théorique
Dix mois après la suspension des exportations, la République démocratique du Congo a annoncé une refonte majeure des règles encadrant la vente de cobalt, selon des sources d’Africa Intelligence. Le gouvernement a instauré un système de quotas censé garantir une reprise progressive et maîtrisée de la filière.
Pourtant, malgré la mise en place de ce nouveau dispositif, aucune expédition n’a encore été autorisée. Les opérateurs miniers — congolais comme internationaux — disent attendre le signal formel d’ARECOMS, l’autorité chargée du contrôle des substances stratégiques.
Un embargo prolongé et une production restée dynamique
La suspension initiale, décrétée en février 2025 pour “stabiliser le marché” face à l’effondrement des prix, devait durer quatre mois. Elle a finalement été prolongée jusqu’en septembre.
Mais les mines n’ont pas arrêté leurs activités :
78 773 tonnes ont été produites au premier semestre 2025, soit +15 % par rapport à 2024, principalement grâce à Glencore et CMOC.
Henry MLND





























































