Le Directeur des opérations de la société Rendeavour et citoyen américain, Preston Mendenhall, a été victime d’une agression suivie d’un enlèvement par les employés de la société minière chinoise CDM, filiale de Zhejiang Huayou Cobalt, située à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Une affaire prise à bras le corps par la Maison Blanche qui dénonce le rôle déstabilisateur des sociétés minières chinoises en RDC.
Dans une prise de parole à New York, le conseiller principal américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a dénoncé les pratiques malsaines de la société chinoise Huayou cobalt, tout en rappelant que l’accord stratégique USA–RDC sur les minerais critiques vise à attirer en République démocratique du Congo des entreprises respectueuses des lois et garantes des intérêts congolais et américains.
À en croire plusieurs observateurs, c’est un acte de trop des sociétés chinoises sur le sol congolais, qui compromet les efforts du Président de la République Félix Tshisekedi pour instaurer un climat d’affaires attractif et sûr pour les investisseurs.
Aux dernières nouvelles, le Directeur des opérations de la société Rendeavour, Preston Mendenhall, se trouve à New York aux États-Unis, où il a pris part à l’assemblée générale des Nations Unies.
Il y a lieu de dire que, la République démocratique du Congo (RDC) est devenue le théâtre d’une compétition stratégique grandissante entre les États-Unis et la Chine. Des initiatives récentes témoignent de l’intérêt accru de Washington pour ce pays riche en minerais critiques (cobalt, cuivre, lithium…), avec en ligne de mire la volonté de réduire l’avance prise par Pékin.
En effet, les entreprises chinoises dominent depuis des années le secteur minier congolais, contrôlant environ 80 % de l’activité minière dans le pays. Face à cette emprise, les Américains multiplient les projets – dans les mines, les télécoms ou les infrastructures – s’inscrivant explicitement dans une stratégie visant à contrecarrer la position dominante de la Chine sur les minéraux stratégiques en Afrique.
JAMES KABWE