Dans un rapport récemment présenté à l’Assemblée nationale, dont une copie parvenue à la redaction Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a exprimé des préoccupations majeures concernant le financement de l’institution. Selon lui, les crédits annuels accordés au CSAC sont « de loin insignifiants » pour permettre à l’organisme de réaliser un travail de qualité.
Bosembe a souligné que, lors des conférences budgétaires de 2023 et 2024, le Bureau du CSAC avait défendu des projections budgétaires s’élevant à 52 millions de dollars. Ce montant, selon lui, est nécessaire pour atteindre les principaux objectifs de l’institution. Cependant, la réalité est bien différente : le Gouvernement n’a accordé que 8 millions de dollars en 2023, 9 millions en 2024 et presque 8,7 millions en 2025.
Cette situation soulève des questions sur l’équité des rémunérations au sein des institutions publiques. Christian Bosembe a également fait remarquer qu’un membre de la plénière de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) perçoit un salaire mensuel de 25 millions de francs congolais, tandis que son homologue du CSAC ne reçoit que 7,1 millions de francs congolais. « C’est une situation inconcevable », a-t-il déclaré, mettant en lumière les disparités salariales au sein des institutions gouvernementales.
« Comme le montre les tableaux ci-haut, les crédits annuels accordés au CSAC sont de loin insignifiants pour que cette institution réalise un travail de qualité. A titre d’illustration, les projections défendues par le Bureau du CSAC lors des conférences budgétaires en 2023 et 2024 tablaient sur un budget annuel de52 millions de dollars pour que les principaux objectifs soient atteints. Malheureusement, le Gouvernement n’a accordé au CSAC que 8 millions de dollars en 2023, 9 millions en 2024 et presque 8,7 millions en 2025.Comparativement aux autres institutions d’appui à la démocratie comme la CENI ou la CNDH, le CSAC apparaît comme une institution dangereusement abandonnée ou délaissée. Un membre de la plénière de la CNDH touche25.000.000 fc par mois pendant que son collègue du CSAC ne reçoit que7.100.000 fc. C’est une situation Inconcevable. » Peut-on lire dans ce document
« Le Bureau du CSAC espère ardemment que le Parlement corrigera cette injustice lors des collectifs budgétaires de 2025 et que la situation de cette institution déjà alarmante ne sera pas désastreuse, au grand plaisir de tous ceux qui ont intérêt que la RDC ne soient plongée dans un chaos médiatique et sécuritaire. » Poursuit-il
Le président du CSAC appelle donc à une réévaluation des crédits alloués à son institution afin de garantir un fonctionnement optimal et de répondre aux attentes de la population en matière de régulation des médias et de communication.
HERVE KABWATILA