Kinshasa, le 8 octobre 2025 —
Désormais, aucun hôpital en République démocratique du Congo, qu’il soit public ou privé, n’a le droit de refuser de soigner un patient en danger de mort au motif qu’il ne peut pas payer. Une mesure ferme du gouvernement congolais qui marque un tournant dans la protection du droit à la santé.
Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a signé le 17 septembre dernier un arrêté ministériel rendant obligatoire la prise en charge immédiate de toute urgence vitale, sans exigence de paiement préalable. L’arrêté est officiellement entré en vigueur ce mercredi 8 octobre.
« La santé est un droit fondamental. L’accès aux soins d’urgence vitale conditionne la préservation de la vie humaine », a déclaré le ministre sur son compte officiel, réaffirmant la volonté du gouvernement de garantir le respect du droit à la vie.
Une pratique dénoncée depuis des années
Dans de nombreux hôpitaux congolais, il est courant que les malades en état critique soient refusés ou retardés faute de moyens financiers. Une situation dramatique qui a conduit à des pertes humaines évitables, selon les autorités sanitaires.
L’arrêté du ministre Kamba vise donc à éradiquer cette pratique inhumaine et à restaurer la confiance entre les citoyens et les structures de santé. Il impose à tout personnel médical ou administratif d’assurer la stabilisation immédiate du patient avant toute procédure administrative ou financière.
Des sanctions sévères en cas de non-respect
Le texte prévoit des sanctions disciplinaires et administratives contre tout contrevenant, ainsi que des poursuites pénales pour non-assistance à personne en danger, conformément aux lois en vigueur.
De plus, chaque établissement de santé devra désormais documenter systématiquement les cas d’urgence traités, afin de permettre un contrôle effectif par les autorités compétentes.
Une surveillance renforcée
La mise en œuvre de cette mesure sera suivie de près par l’Inspection générale de la Santé, chargée d’effectuer des audits, inspections inopinées et, au besoin, de recommander la fermeture des structures récalcitrantes ou la transmission des dossiers à la justice.
Un signal fort en faveur du droit à la vie
Avec cet arrêté, le gouvernement congolais envoie un message clair : aucune vie ne doit être perdue pour une question d’argent.
Une avancée qui, si elle est appliquée rigoureusement, pourrait marquer un pas important vers un système de santé plus humain et plus équitable en RDC.
Henry MLND