Interpellé ce samedi 18 octobre à son arrivée à l’aéroport en provenance de Nairobi, l’opposant Seth Kikuni a été libéré après plusieurs heures d’audition à l’Agence nationale de renseignement.
Cette annonce a été faite par Claudel Lubaya, son allié et membre du mouvement « Sauvons la République démocratique du Congo », qui précise néanmoins que son passeport demeure détenu par la Direction générale des Migrations (DGM).
Le président national du parti PISTE pour l’Émergence et co-président du cadre de concertation revenait d’un séjour au Kenya, où il a participé activement à la création de ce mouvement politique, qui sera dirigé par l’ancien président Joseph Kabila, dont il a été désigné porte-parole.
Peu après son arrestation, le mouvement a directement accusé le président Félix Tshisekedi d’avoir ordonné ce qu’il qualifie d’« enlèvement ».
« L’enlèvement de Seth Kikuni est lié à sa participation au Conclave de Nairobi, une activité politique totalement légitime et légale, ce qui constitue une violation flagrante de ses droits garantis par la Constitution et d’autres instruments juridiques. Il est important de rappeler que Seth Kikuni est celui qui a lu la déclaration finale du Conclave de Nairobi au nom de tous les délégués », ont déclaré les membres de ce mouvement, dénonçant « la répression systématique » contre toute voix discordante sous le régime « prédateur » de Félix Tshisekedi, qui transforme peu à peu la RDC en une prison à ciel ouvert.
« Par le passé, les participants aux Conclaves de Genval, aux rencontres de Genève, de Nairobi et d’autres événements n’ont jamais été arrêtés à leur retour au pays », ont-ils souligné.
Les alliés de Joseph Kabila ont appelé à la cessation du « harcèlement et des intimidations » contre les membres de l’opposition et de la société civile.
Le gouvernement congolais avait promis d’agir face à tout acte visant à déstabiliser les institutions, soulignant que le Conclave de Nairobi ressemblait davantage à une « messe noire », tant la majorité des participants sont des fugitifs recherchés par la justice.
Mont Carmel NDEO