Un sénateur a accusé le vice-premier ministre chargé de l’Intérieur, de la Sécurité, des Affaires coutumières et de la Décentralisation, Jacquemain Shabani, de séquestrer, depuis un an, le vice-gouverneur de la Mongala, Cédric Ayaka Kuma.
Lors d’une plénière consacrée à une question orale sur la déstabilisation des entités territoriales décentralisées, cet élu a déclaré que le gouverneur et son vice-gouverneur avaient été rappelés à Kinshasa pour consultation.
Cependant, contrairement à son titulaire, le vice-gouverneur n’est jamais revenu dans sa province.
« Chez nous, à la Mongala, la fonction de vice-gouverneur a été supprimée par une décision du vice-premier ministre de l’Intérieur, qui a rappelé le vice-gouverneur à Kinshasa sans motif valable. Jusqu’à ce jour, il n’est pas rentré. C’était par sa décision du 7 octobre 2024, où il a ordonné de rappeler le gouverneur et son vice pour consultation. Arrivé ici, le vice-gouverneur n’est jamais retourné », a-t-il affirmé.
Dans son intervention, le sénateur a également précisé que le vice-premier ministre avait présenté en conseil des ministres un rapport « erroné » selon lequel le vice-gouverneur aurait été démis de ses fonctions.
« Nous avons suivi le compte rendu du gouvernement. Il a informé le gouvernement que le vice-gouverneur avait été démis de ses fonctions, alors qu’il n’y avait aucune initiative parlementaire au niveau de l’Assemblée provinciale », a-t-il ajouté.
Selon cet élu, cette décision du chef de la Territoriale a un impact négatif sur le fonctionnement de la province.
« Les responsabilités dans la gestion de la province sont partagées entre les territoires. Le territoire de Lisala, qui aurait dû bénéficier des interventions du vice-gouverneur, n’en voit rien. Cela crée des problèmes chez nous. Et qui est responsable ? C’est le vice-premier ministre de l’Intérieur », a-t-il insisté.
Face à cette situation, le sénateur a interrogé le membre du gouvernement sur ses motivations ainsi que sur le contenu du rapport qu’il désigne comme « erroné ».
« Peut-il nous expliquer quels sont les motifs qui l’empêchent d’autoriser le vice-gouverneur à reprendre ses responsabilités au niveau de la province de Mongala, d’autant plus qu’il n’y a eu aucune initiative parlementaire et qu’il n’a jamais été condamné par une décision judiciaire qui pourrait empêcher son retour ? » a-t-il conclu.
Pour le moment, aucune réponse n’a été donnée par le VPM accusé, ni par son service de communication.
Mont Carmel NDEO































































