Le gouvernement congolais envisage une réouverture progressive de l’aéroport international de Goma, fermé depuis plusieurs mois en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Cette décision, encore à l’étape de concertation, vise à permettre la reprise partielle des vols sous un strict contrôle humanitaire. L’annonce a été faite par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors de son passage sur TV5Monde, ce mardi 11 novembre.
« Ce n’est pas une question qui dépend du Rwanda, mais bien du gouvernement congolais. Nous sommes seuls responsables de l’autorisation des vols vers cette zone. Si cela ne dépendait que de nous, l’aéroport serait déjà ouvert », a déclaré Patrick Muyaya, avant de préciser que « les besoins humanitaires exigent une approche coordonnée avec les organisations internationales ».
Selon lui, les discussions tenues récemment à Paris ont débouché sur un accord autour de la création de corridors humanitaires, destinés à faciliter l’acheminement de l’aide aux populations du Nord-Kivu, durement touchées par les affrontements armés.
Une ouverture sous surveillance
Le gouvernement congolais souhaite mettre en place un dispositif sécuritaire et logistique permettant aux vols humanitaires de reprendre sans compromettre la sûreté du territoire.
« Nous travaillons avec plusieurs partenaires internationaux pour établir un cadre strict. La priorité reste la sécurité des civils et du personnel humanitaire », a ajouté le ministre.
Un message de cohésion nationale
Interrogé sur la question des réfugiés congolais installés au Rwanda, Patrick Muyaya a rappelé la position du gouvernement sur la cohésion nationale et le rejet des discours de division.
« Nous n’avons jamais remis en cause la nationalité de quiconque. Les discours de haine n’ont pas leur place en République démocratique du Congo. Notre pays compte plus de 450 ethnies qui vivent en harmonie », a-t-il insisté.
Il a également dénoncé les tentatives de Kigali de se présenter comme le protecteur d’une communauté spécifique au Congo.
« Aucun peuple n’a besoin d’un État voisin pour exister ou être protégé. La RDC œuvre à garantir la sécurité et la dignité de tous ses citoyens », a martelé le porte-parole du gouvernement.
Une reprise conditionnée à la paix
Pour l’heure, la suspension des vols vers Goma et Bukavu reste en vigueur. Le gouvernement congolais privilégie une réouverture prudente et encadrée, dépendant de l’évolution de la situation sécuritaire et de la consolidation des efforts de paix dans la région.
Henry MLND






























































