Le vice-premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, a présidé mardi 30 décembre 2025 une réunion interministérielle consacrée à la crise humanitaire affectant les Congolais réfugiés au Burundi et en Tanzanie, suite aux récentes offensives de l’armée rwandaise dans la région d’Uvira, au Sud-Kivu.
La rencontre, qui s’est tenue à Kinshasa, a rassemblé des représentants des ministères concernés pour évaluer la situation et préparer une mission humanitaire d’urgence. Selon des sources gouvernementales, les échanges ont mis en lumière la dégradation rapide des conditions de vie des déplacés, contraints à l’exil en raison des tensions frontalières exacerbées par les opérations militaires rwandaises dans le Sud-Kivu. Les participants ont présenté des évaluations détaillées et des propositions visant à structurer une réponse coordonnée et rapide, priorisant la protection des citoyens congolais.
Insistant sur l’urgence de la situation, le vice-premier ministre Shabani a déclaré : « La République ne peut rester indifférente face à la souffrance de ses compatriotes contraints à l’exil. » Il a appelé à une mobilisation immédiate des services compétents pour traduire les décisions en actions concrètes sur le terrain.
À l’issue des discussions, M. Shabani a instruit la vice-ministre des Affaires étrangères d’engager des consultations avec les ambassades du Burundi et de la Tanzanie, ainsi qu’avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « Il est impératif de définir une méthodologie de collaboration claire et efficace afin d’apporter une assistance humanitaire adaptée et rapide », a-t-il souligné, réaffirmant la volonté du gouvernement congolais de renforcer les partenariats multilatéraux pour répondre à cette crise.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte régional tendu, marqué par des déplacements massifs de populations et des appels répétés de la communauté internationale pour une résolution pacifique des conflits frontaliers. Le gouvernement congolais espère ainsi atténuer les souffrances des réfugiés et faciliter leur retour sécurisé dans les zones stabilisées.
HERVÉ KABWATILA






























































