La rébellion AFC-M23 a entamé ce mercredi 17 décembre, le retrait effectif de ses troupes de la ville d’Uvira, capitale provisoire de la province du Sud-Kivu, après l’avoir occupée depuis le 10 décembre.
Bien que cette information soit confirmée par plusieurs sources, y compris des médias locaux et les dirigeants de l’AFC-M23, le gouvernement congolais dénonce ce qu’il qualifie de « manœuvre unilatérale » visant à dissimuler la présence des troupes rwandaises sur le territoire congolais.
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, cette démarche ne mérite aucun crédit, car aucun mécanisme n’a été mis en place pour vérifier l’effectivité du retrait annoncé.
« Qui peut le vérifier ? Où vont-ils ? Combien étaient-ils ? Que laissent-ils derrière eux dans la ville ? Des fosses communes ? Des militaires déguisés en civils ? Quel crédit accorder à cette manœuvre unilatérale du M23 pour sauver le Rwanda ? », s’est interrogé le ministre de la Communication et des Médias.
S’appuyant sur les Accords de Doha et de Washington, Kinshasa exige le retrait effectif des troupes rwandaises de toutes les zones occupées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Lors d’une interview avec un média international, le ministre Muyaya a décrit cette situation comme une « diversion communicationnelle » de l’AFC-M23, considérant le retrait comme un non-événement destiné à distraire le médiateur américain.
Le porte-parole estime que l’AFC-M23 cherche à détourner l’attention de la communauté internationale alors que des pressions diplomatiques s’exercent sur le Rwanda, dont les troupes sont déployées en République Démocratique du Congo.
« Pourquoi, alors que la pression est clairement exercée sur le Rwanda, est-ce le M23 qui doit s’accuser en affirmant : “c’est moi le fautif, je vais quitter Uvira” ? », a argué Patrick Muyaya, en rappelant que le retrait annoncé à Uvira doit se poursuivre jusqu’à Goma et dans toutes les zones occupées.
Dans son communiqué annonçant le retrait, le mouvement a appelé à la démilitarisation de la ville et à l’établissement d’une force « neutre » pour sécuriser la population.
Mont Carmel NDEO






























































