Le ton est monté ce mardi 9 décembre du côté des partenaires internationaux impliqués dans la paix dans la région des Grands Lacs. Le Groupe de contact international (GCI) — qui réunit notamment les États-Unis, la Belgique, la France, l’Union européenne et plusieurs autres acteurs majeurs — a exprimé une « profonde préoccupation » face à l’escalade fulgurante des violences dans l’est de la République démocratique du Congo, particulièrement dans le Sud-Kivu.
Selon la déclaration conjointe publiée par le GCI, la situation autour d’Uvira devient critique alors que les rebelles du M23, appuyés par les Forces de défense rwandaises (RDF), multiplient leurs offensives. Cette montée en puissance inclut, d’après des sources locales, l’usage intensifié de drones d’attaque, un développement qui accroît la détresse des populations déjà prises au piège.
Un cessez-le-feu jugé indispensable
Dans son communiqué, le GCI exige un arrêt immédiat des hostilités et exhorte le M23 comme les RDF à respecter leurs engagements internationaux.
« Toutes les parties doivent honorer leurs obligations de protection des civils, conformément à la résolution 2773 du Conseil de sécurité », a rappelé un porte-parole du groupe.
Le GCI redoute que cette nouvelle flambée de violence compromette les avancées obtenues dans le cadre de l’Accord-cadre de Doha, considéré jusqu’ici comme un instrument essentiel pour la désescalade.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Alors que les combats gagnent en intensité, les partenaires internationaux s’inquiètent du blocage de l’accès humanitaire dans plusieurs zones. Les conditions de vie se dégradent rapidement, alarmant les organisations locales et internationales.
« La communauté internationale doit garantir un accès humanitaire total et sans entrave. Chaque jour perdu met davantage de vies en danger », a insisté le porte-parole.
Un appel à des choix politiques courageux
Le GCI réaffirme que seule une solution politique durable permettra d’éviter un effondrement plus large de la sécurité dans les Grands Lacs. Il insiste sur la responsabilité des acteurs impliqués à privilégier le dialogue plutôt que la confrontation militaire.
Pour le Groupe de contact international, la stabilité régionale est désormais suspendue à la volonté des protagonistes de mettre fin à la spirale de violence.
Une région à un tournant décisif
La situation au Sud-Kivu, déjà fragile, devient l’un des défis les plus urgents pour la RDC et ses partenaires. Le GCI lance un ultime appel aux parties armées : déposer les armes, protéger les civils et permettre l’acheminement de l’aide, afin d’éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave.
Henry MLND






























































