La tension reste vive dans la localité de Makobola et ses environs. Depuis le samedi 21 décembre 2025, de violents combats opposent les rebelles de l’AFC-M23 aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les résistants patriotes « Wazalendo ». Le bilan fait état d’un déplacement massif de civils et d’une situation sécuritaire précaire.
Selon des sources locales, les hostilités ont repris de plus belle tôt le samedi matin lorsque les FARDC ont lancé une offensive contre les positions rebelles situées dans le village de Bangwi. Les affrontements, d’une rare intensité, ont duré toute la journée, forçant des milliers d’habitants à fuir vers les localités de Swima et Mboko.
Malgré l’ampleur des échanges de tirs, la société civile du groupement des Babungwe Sud rapporte que chaque camp a réussi, pour l’heure, à consolider ses positions à Makobola.
Une nouvelle attaque lancée par les Wazalendo ce samedi matin n’a pas permis de déloger les rebelles. En représailles, ces derniers ont utilisé un hors-bord pour pilonner la zone, plusieurs bombes ayant atteint le village de Swima.
« Après l’explosion des bombes, nous avons vu des militaires FARDC quitter la ligne de front en direction de Mboko. Cette situation a plongé la population dans une psychose totale, déclenchant de nouveaux mouvements de panique », confie un acteur de la société civile locale.
Bien que des renforts militaires soient arrivés de Kalemie pour appuyer les Wazalendo et les unités régulières, l’inquiétude grandit. La cité de Mboko, carrefour stratégique situé à environ 55 km au nord de la ville de Baraka, reste sous la menace directe des combattants de l’AFC-M23, qui maintiennent leur pression sur cet axe vital du Sud-Kivu.
Pour l’heure, les autorités militaires n’ont pas encore communiqué de bilan humain officiel, mais la crise humanitaire s’aggrave avec des familles entières désormais sans abri, fuyant la trajectoire des engins explosifs.
La rédaction































































