L’opposant Martin Fayulu Madidi a exprimé son désaccord avec le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, concernant la suspension des activités des partis politiques d’opposition.
Lors de sa dernière sortie médiatique, le président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a affirmé que cette décision viole le principe de la liberté d’expression, tel que garanti par la Constitution en vigueur en République Démocratique du Congo.
« Je suis pour la liberté d’expression et pour un État de droit. Il ne revient pas au ministre de l’Intérieur d’agir de la sorte. Je crois qu’il a tort. Il a cité des articles de la Constitution qui ne s’appliquent pas à ce qu’il a fait. Je crois qu’il faut laisser les gens agir librement. La vérité triomphera », a déclaré Martin Fayulu.
Candidat malheureux aux dernières élections présidentielles de 2018 et 2023, l’opposant a souligné que la défense de la patrie et de son intégrité est un devoir de chaque citoyen.
« J’ai évoqué le camp de la patrie. Selon l’article 63 de notre Constitution, « tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité en cas de menaces ou d’attaques extérieures ». Si un Congolais va se livrer à des actions maléfiques déstabilisatrices contre le Congo, il doit le payer. Cependant, cela ne doit pas se traduire par des mesures anticonstitutionnelles, ce que je ne saurais approuver », a-t-il martelé.
En RDC, le gouvernement par l’intermédiaire du vice-premier ministre de l’Intérieur, a suspendu des partis tels que le PPRD, LGD, Piste pour l’Émergence, AAP, UDA, MPCR, ATD, COFEDEC, PNEC, MLP, UPC et ADCP, appartenant notamment à Seth Kikuni, Matata Ponyo, José Makila, Claudel Lubaya et Théophile Mbemba, pour leur participation à un conclave organisé à Nairobi autour de l’ancien Président Joseph Kabila, récemment condamné à la peine capitale pour « haute trahison ».
En plus de la suspension, une requête a été introduite au Conseil d’État pour demander leur dissolution pure et simple.
Ces formations politiques d’opposition, membres du bloc « Sauvons la RDC », sont accusées de violer les principes de consolidation de l’unité nationale, de préservation de la souveraineté de l’État congolais, ainsi que de protection de la sécurité et de l’intégrité du territoire national.
Mont Carmel NDEO































































