En République démocratique du Congo, le gouvernement a saisi le conseil d’Etat pour obtenir la dissolution de treize partis politiques, tous de l’opposition après avoir suspendu leurs activités sur l’étendue du territoire national.
Si pour le vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité, Affaires coutumières et Décentralisation, Jacquemain Shabani, ces formations politiques sont coupables de « violation des principes de consolidation de l’unité nationale, de préservation de la souveraineté de l’Etat congolais ainsi que de préservation de la sécurité et de l’intégrité du territoire national », cette démarche est vivement critiquée par la société civile.
Dans une déclaration, l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) est montée au créneau pour dénoncer la restriction de l’espace démocratique pourtant garanti par la constitution de la République.
Le président de cette structure qui milite en faveur des droits de l’homme, Jean-Claude Katende souligne que la suspension de plusieurs partis de l’opposition est une « atteinte grave » à la démocratie et aux valeurs qui fondent un État de droit.
Selon lui, « la stratégie du régime Tshisekedi d’asphyxier les partis politiques de l’opposition, en leur privant de l’espace démocratique, va les pousser à agir en clandestinité et à recourir aux moyens illégaux pour résister et pour accéder au pouvoir ».
« Il est important que toutes les forces politiques et sociales qui croient en la démocratie s’organisent pour résister par des moyens démocratiques », a-t-il insisté.
Actuellement, 13 partis signataires de la déclaration du mouvement « Sauvons la République démocratique du Congo », un bloc de l’opposition créé autour de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, avec pour objectif de « mettre fin à la tyrannie et à la dictature », ont été suspendus et sont menacés de dissolution.
Les partis concernés sont notamment : PPRD, LGD, Piste pour l’Emergence, AAP, UDA, MPCR, ATD, COFEDEC, PNEC, MLP, UPC et ADCP appartenant entre autres à Seth Kikuni, Matata Ponyo, José Makila, Claudel Lubaya ou Théophile Mbemba.
Ces formations politiques sont également accusées d’avoir adhéré à la philosophie d’agression partagée par le président honoraire, Joseph Kabila condamné pour haute trahison.
Mont Carmel NDEO































































