Le phénomène du ‘’demi-terrain’’ à Kinshasa, où les chauffeurs de taxi et taxi-bus interrompent les trajets à mi-parcours, suscite de vives réactions. Ce système, justifié par des mesures gouvernementales restrictives, entraîne des amendes pour les contrevenants et complique la vie des usagers, qui doivent faire face à des tarifs fluctuants et à une rareté des transports. Un constat fait par la rédaction de FOXTIME.CD ce mercredi 22 janvier 2025.
À Kinshasa, le phénomène du ‘’demi-terrain’’ est devenu courant parmi les chauffeurs de taxi et taxi-bus. Les conducteurs interrompent leurs trajets à des points non prévus, laissant les passagers à mi-chemin de leur destination. Cette pratique est souvent motivée par la volonté de maximiser les profits, en contournant les tarifs fixés par le gouvernement.
Réactions des Chauffeurs
Les chauffeurs se plaignent des agents du ministère des Transports, qui imposent des amendes allant de 50 à 100 dollars pour les infractions liées au demi-terrain. Ils dénoncent des abus de pouvoir et des méthodes coercitives de la part des agents, qui, selon eux, ne s’attaquent pas aux véritables causes des problèmes de circulation. Des témoignages de chauffeurs révèlent un sentiment d’injustice face à la sévérité des contrôles, alors que d’autres usagers de la route ne sont pas sanctionnés.
Impact sur les Usagers
Les usagers des transports en commun subissent les conséquences de cette pratique, avec des trajets plus longs et des coûts imprévisibles. La fluctuation des prix, qui peut varier selon l’heure et la demande, crée une insatisfaction croissante parmi la population. Les passagers se retrouvent souvent à devoir marcher de longues distances pour atteindre leur destination finale, ce qui complique leur quotidien.
Réponses des Autorités
Les autorités, par le biais des agents de transport, justifient leur sévérité par la nécessité de faire respecter les tarifs et d’améliorer la circulation.
Un appel au changement de mentalité est lancé, tant pour les chauffeurs que pour les agents de l’ordre, afin de trouver un équilibre entre la réglementation et les besoins des usagers. Des discussions sont en cours pour établir un dialogue constructif entre les chauffeurs, les usagers et les autorités afin de résoudre cette crise de transport à Kinshasa.
HERVÉ KABWATILA