La chute d’Uvira aux mains de la coalition rebelle AFC-M23 provoque une onde de choc diplomatique. Alors que Kinshasa accuse une fois de plus Kigali de soutien militaire, Moscou appelle à une désescalade urgente et à un retour aux mécanismes de dialogue régionaux.
Une prise stratégique qui rebat les cartes dans le Sud-Kivu
La capture d’Uvira par les rebelles AFC-M23 marque un tournant décisif dans la crise sécuritaire du Sud-Kivu. Ville carrefour du commerce régional, point de passage vers le Burundi et interface économique du lac Tanganyika, Uvira représente un levier militaire et financier majeur pour les insurgés.
Des sources sécuritaires affirment que les combattants contrôlent désormais les principaux accès de la ville, quelques jours seulement après leur progression fulgurante entre Bukavu et la plaine de la Ruzizi.
Moscou hausse le ton et prône une sortie politique
Dans un communiqué relayé par l’agence russe Tass, la diplomatie russe dit suivre avec une « sérieuse préoccupation » l’évolution de la situation. Elle appelle toutes les parties à respecter les cadres de négociation déjà établis et exige « l’arrêt immédiat des hostilités ».
Ce positionnement intervient alors que le Conseil de sécurité reste profondément divisé sur l’attitude à adopter face au Rwanda, pointé du doigt par plusieurs puissances occidentales.
Kinshasa accuse, Kigali nie : la tension monte
Le gouvernement congolais réitère ses accusations contre le Rwanda, l’accusant d’appuyer militairement le M23. Kigali dément catégoriquement. Plusieurs rapports onusiens et partenaires internationaux évoquent pourtant la présence d’éléments rwandais aux côtés des rebelles.
Pendant ce temps, les populations civiles fuient massivement vers le Burundi, fuyant les combats et l’incertitude.
Henry MLND































































