La Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, a présidé la première réunion du Comité Stratégique de pilotage des Zones économiques spéciales ( ZES), pan important dans la politique nationale de l’industrialisation en RDC. Au cours de cette réunion évaluative, la Patronne de l’Exécutif central a enjoint ledit Comité à proposer des pistes de solution afin de résoudre les problèmes qui entravent le bon fonctionnement des ZES au pays.
A ce jour, les Zones économiques spéciales contribuent énormément à la création d’emplois et à l’industrialisation au pays, a déclaré le Ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, dans sa restitution de cette séance de travail. Il a révélé que plusieurs autres ZES seront créées, selon les prévisions du Gouvernement.
« Au cours de cette réunion, on a passé en revue l’état d’avancement de la mise en œuvre des Zones économiques spéciales. Vous savez qu’il y a Maluku, Kin Malebo, au Katanga, Kinsevere, et à Lubero, il y a une autre zone économique. Il y en a sept qui sont en projet », a précisé le Ministre de l’Industrie.
Selon ce membre du Gouvernement Suminwa, à ce jour, il se présente différents goulots d’étranglement sur le plan administratif et sur le plan réglementaire. Par ailleurs, il y a des questions urgentes qui nécessitent des réponses urgentes.
De manière plus spécifique, le Comité Stratégique de Pilotage des ZES s’est penché sur la question de la saturation de la Zone économique de Maluku, un dossier délicat, qui retient l’attention de la Première Ministre.
« La ZES Maluku est saturée. On a besoin d’un peu plus d’espace. Il faut procéder à l’expropriation pour les zones publiques, ce qui nécessite une forme de compensation des propriétaires de terres », a expliqué ce membre du Gouvernement.
Grâce à ces ZES existantes, les produits « Made in DRC » s’exportent déjà bien à l’international. C’est le cas des carreaux.
» Vous pouvez aller à Maluku aujourd’hui, l’usine fabrique des carreaux qui sont exportés. J’ai rencontré le promoteur qui m’a informé que non seulement ces carreaux sont vendus à l’étranger, notamment au Congo-Brazza où ils occupent 80% du marché des carreaux, mais aussi une bonne partie est consommée ici localement. Nous avons les zones Pepsi et d’autres industries pharmaceutiques qui sont opérationnelles. Donc les emplois sont en pleine création, a-t-il précisé.
Pour le Gouvernement central, les entrepreurs nationaux doivent entrer dans la dance pour investir dans les Zones économiques spéciales, véritables opportunités d’affaires.
« Nous voulons poursuivre parce que l’industrie doit d’abord assurer la création des emplois tout en réglant la question de la souveraineté économique. Nous voulons que dans les Zones économiques spéciales à venir, qu’il y ait de plus en plus des nationaux aussi qui occupent ces espaces pour pouvoir participer à ces efforts de développement », a conclu le Ministre Aimé Boji.
Dans les ZES, les procédures administratives sont simplifiées grâce à la présence des guichets uniques. Les investisseurs bénéficient entre autres de plusieurs exonérations fiscales. En outre, ils trouvent un environnement et des infrastructures propices à l’activité économique ; cela grâce à des concessions sécurisées, à la fourniture en eau et électricité.
Depuis 2024, la Première Ministre Judith Suminwa veille au grain pour améliorer le climat des affaires au pays, promouvoir l’investissement et accélérer l’établissement des ZES dans les sites identifiés. Dans le Programme d’actions de son Gouvernement, il est question d’orienter de nouveaux investissements vers les activités à forte intensité de création d’emplois ou d’utilisation de la main d’œuvre locale.
HERVÉ KABWATILA