LeLe président du parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a dans son message sur les réseaux sociaux appelé à la vérité et à la justice, mais il a aussi dénoncé ce qu’il qualifie implicitement de crime d’État.
« Chérubin Okende nous a été enlevé il y a deux ans. À celles et ceux qui l’ont connu, Chérubin laisse le souvenir d’un homme de conviction. Son engagement pour la justice, sa foi dans la République et son attachement aux valeurs de paix, de solidarité et de dialogue en font à tout jamais une figure de référence. » a-t-il écrit.
Il ne se contente pas d’un hommage. Il pose un acte politique. Pour lui, il est impossible de tourner la page sans établir la vérité. Il rejette toute tentative de banalisation de cette mort et appelle à la fin de l’impunité.
« Mais aucun hommage, aussi sincère soit-il, ne saurait se substituer à la vérité. Justice doit lui être rendue. Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de sa mort. Parce qu’un crime d’État ne devrait pas se refermer sous le poids de l’oubli. Parce que l’honneur de la République est en jeu. »
Il déclaré également que, depuis, l’affaire est restée en suspens. Aucune réouverture du dossier, aucun procès, aucun nom de suspect. Et un silence institutionnel qui alimente les soupçons.
« Ses enfants, sa famille, ses proches ont droit à la vérité. La Nation aussi », affirme Katumbi dans son message, insistant sur la portée collective du combat.
Selon Katumbi, la quête de justice dépasse le simple cas Okende. Elle interroge la capacité de la République à se réconcilier avec elle-même. Il lie directement l’établissement de la vérité à la construction d’une paix durable :
Rappelons que, le 13 juillet 2022, le corps de Chérubin Okende avait été découvert dans des conditions suspectes. Alors porte-parole d’Ensemble pour la République, figure respectée de l’opposition, sa disparition avait choqué l’opinion. Dès le départ, la famille et ses proches ont réclamé une enquête indépendante.
Une autopsie conduite par des experts congolais, belges, sud-africains et onusiens a conclu à un suicide, selon le procureur général Firmin Mvonde. Une version largement rejetée.
GRACE DIOMI