Au cours d’une interview accordée à la presse le vendredi 19 janvier 2024, Paul Nsapu, président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) est revenu sur les différentes déclarations faites par certaines personnes souhaitant un moment sombre pendant et après les élections générales en République Démocratique du Congo (RDC).
Le président de la CNDH note que, c’est aussi grâce à sa structure que le mal n’a pas pu n’arriver après les élections générales qui ont été organisées le 20 décembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
« C’est une question complexe. Les élections, c’est un droit fondamental pour le peuple, c’est un droit de l’homme. Les élections, comme je l’ai dit, sont un droit politique avec tout ce qui va avec. Un jeu politique. Malheureusement, il y a dedans la manipulation, la désinformation, la contestation, etc. Le plus important étant de mesurer l’impact de ces travers sur l’ensemble du processus électoral afin d’éviter d’en compromettre. » A-t-il déclaré
Et d’ajouter :
« Dans tout cela, il y a un pouvoir organisateur des élections ; la CENI qui s’est battue et continue à se battre, pour le moment, au niveau des contentieux électoraux devant les instances habilitées; et s’emploie aussi à organiser des élections acceptables qui répondent aux standards internationaux avec tous les défis financiers, logistiques et organisationnels. Dans tout cela, nous pouvons dire que les élections ont été organisées tant bien que mal. Mais, les résultats ne peuvent pas être remis en cause. Jetons des fleurs à notre peuple, car il a rejeté complétement la conservation ou la prise du pouvoir par la force. » Indique-t-il
Et de poursuivre :
« Parlons plus de La CNDH qui est partie prenante dans son rôle d’une des institutions publiques et auxiliaires à l’organisation des élections, sous le lead de la CENI. Elle a pour rôle de protéger les droits de l’homme par rapport à tous les acteurs : le pouvoir organisateur des élections, le candidat, l’observateur électoral et l’électeur. Après avoir analysé les cycles électoraux passés, nous avions constaté une forte propension au non-respect des règles, à la tricherie, à la désinformation, à l’appel à la violence et à la stigmatisation etc…Nous avons pris la bonne mesure pour assainir l’espace politique. Ainsi donc, la CNDH s’est engagée dans la lutte contre l’impunité. » Dit-il
Et de marteler :
« Nous pensons que cela a contribué à désamorcer les chaos qui ont été prédits le jour des scrutins par des prophètes de malheur. Soyons modeste, c’est vrai que nous avons été très actif, nous avons déployé beaucoup d’énergie, nous avons rencontré beaucoup de personnalités. Le résultat ne nous surprend pas. Tout le monde doit savoir dans ce pays, que l’impunité est finie car le Président de la République en a fait une de ses priorités. Nous devrions savoir, tout ce que tout le monde déclare, tout ce que tout le monde fait est suivi et analysé par la CNDH. La CNDH va davantage se déployer en 2024 sur toutes les questions des violations des droits de l’homme, aussi bien dans les secteurs social, économique, environnemental et écologique. La CNDH va aussi se déployer pour la médiation dans les conflits communautaires et aussi administratif. » Note-t-il
Il faut noter que, Paul Nsapu note qu’en attendant, le processus électoral n’étant pas terminé, elle reste vigilante avec les élections des sénateurs et gouverneurs et même le suivi des contentieux électoraux.
Hervé Kabwatila