Au cours de la cérémonie d’échange de vœux avec le corps diplomatique tenu le samedi 3 février 2024 le président burundais Evariste Ndayishimiye est monté au créneau pour dénoncer l’attaque que son pays fait fasse depuis quelques temps par le gouvernement du Rwanda.
Le chef de l’Etat Burundais Evariste Ndayishimiye a ouvertement accusé son homologue Rwandais Paul Kagame de soutenir le groupe rebelle Red Tabara à travers plusieurs stratégies. Et invite les diplomates à amorcer leurs efforts pour plaider en faveur de l’extradition de ce groupe terroriste, et condamner tout ce qui trouble la quiétude de la région.
« Nous sommes d’autant plus stupéfaits du fait que ce pays voisin, le Rwanda, recrute, forme, entretient et arme les terroristes le camp des réfugiés de Mahama, faisant obstruction des lois internationales en matière de la protection des réfugiés » A-t-il déclaré devant le corps diplomatique accrédité au Burundi
Et d’ajouter :
« La prise de sanctions contre les auteurs de ces agressions terroristes et leurs sponsors. Ne continuera pas à sacrifier les relations de bon voisinage au profit du cerveau d’un groupe terroriste sans aucun avenir politique. Au contraire, il appuie dans le sens de restaurer la paix là où le besoin se fait sentir ». Dit-il
Il faut noter que, le Rwanda et le Burundi entretiennent depuis plusieurs années des relations exécrables marquées par une profonde défiance. Le Burundi a accusé son voisin d’armer et d’entraîner des groupes rebelles burundais hostiles au régime du président défunt Pierre Nkurunziza, dont la candidature controversée à un troisième mandat en 2015 avait plongé le pays dans une crise politique majeure.
Actuellement toutes les frontières terrestres sont fermées entre les deux pays sur initiative de Bujumbura.
Hervé Kabwatila