La Redevance logistique terrestre était au centre de la réunion tenue jeudi 18 juillet 2024 par le Vice-premier ministre en charge des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, JEAN-PIERRE BEMBA GOMBO et les responsables des banques implantées en RDC, de la Direction Générale des Douanes et Assises (DGDA) ainsi que les sociétés congolaises bénéficiaires de cette taxe, à savoir l’ONATRA et la SNCC.
Les discussions ont porté sur des voies et moyens pour les banques d’accompagner la perception de la taxe (Redevance Logistique Terrestre), afin de permettre à l’État d’avoir l’accès à ces fonds-là et de contribuer à toutes les dépenses d’investissement que ces sociétés doivent entreprendre sous l’impulsion du gouvernement, à en croire Marie-Gabrielle KALENGA OPESE, présidente de l’ACB (Association Congolaise des Banques).
« Nous avons été reçus par son excellence Monsieur le vice-Premier ministre, ministre des transports. Non seulement l’Association congolaise des banques (ACB), mais aussi et également les sociétés qui relèvent du ministère des transports en tant que tutelle, c’est-à-dire l’Office National des Transports (ONATRA) et la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Nous avons discuté sur des voies et moyens pour les banques d’accompagner la perception de la taxe dont vous venez de parler ( redevance logistique terrestre), afin de permettre à l’État d’avoir accès à ces fonds-là et ainsi contribuer à toutes les dépenses d’investissement que ces sociétés doivent entreprendre sous l’impulsion du gouvernement » a déclaré Mme Marie-Gabrielle KALENGA OPESE, présidente de l’Association Congolaise des Banques, Cheffe Exécutive de Standard Bank RDC, au sorti de cette réunion.
Et de renchérir :
« Quant à la problématique de saisie de ces comptes de la redevance logistique terrestre des tierces personnes par voie judiciaire, c’est un point important dont nous avons discuté quand-même assez longuement pendant la rencontre avec le VPM avec les sociétés d’État, ONATRA, SNCC ainsi que les banques commerciales. Il est important de noter que les banques, en tant que partenaires, se sont engagées et s’engagent tous les jours à accompagner l’État dans la mobilisation des recettes. Mais, il est vrai que, avec le système judiciaire que nous avons, il arrive quelquefois que ces fonds-là fassent l’objet de saisie, des poursuites de la part de tiers. Nous avons expliqué et discuté de manière technique, comment permettre à l’État d’empêcher que ces fonds ne soient plus saisissables dans les comptes de banques commerciales. Il y a certaines mesures qui vont être prises, de manière à permettre aux banques d’agir conformément aux recommandations du VPM » a-t-elle précisé.
Pour sa part, Directeur Général de l’Office National des Transports (ONATRA), Martin Lukusa, a mis un accent particulier sur l’importance de cette taxe instituée pour permettre à cette société de faire des infrastructures de développement tel que le chemin de fer et les ports.
« Comme vous le savez, cette taxe a été instituée pour permettre à notre entreprise de développer des infrastructures de développement tel que le chemin de fer et les ports. Et au jour d’aujourd’hui nous avons constaté que cet argent est confronté à des saisies intempestives de la part des tiers et même à des détournements au niveau des entités bancaires. Le vice-Premier ministre tenait à ce que nous puissions être sûrs de disposer cet argent et qu’il soit effectivement destiné à l’objectif pour lequel il a été créé. C’est pour ça qu’il fallait clarifier avec les banques, la quintessence de la chose et d’expliquer à tout le monde que c’est l’argent de l’État et ne peut pas être saisi » a fait savoir le Directeur Général de l’Office national des transports, M. Martin Lukusa.
Par ailleurs, Martin Lukusa a fait savoir que les fonds de la Redevance Logistique Terrestre ont permis à l’ONATRA de faire quelques travaux, notamment la remise en état du chemin de fer Kinshasa-Kasangulu.
Il souligne par ailleurs qu’avec la conscientisation des banquiers que ces fonds seront accrus pour permettre la modernisation des infrastructures coûteuses de l’Office National des Transports (ONATRA).
BLAISE BAYOMBO