Faisant suite aux inondations observées depuis un temps dans la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le député national Adolphe Amisi Makutano adresse une question orale avec débat au ministre national en charge des Infrastructures et Travaux Publics à savoir Alexis GISARO.
Pour cet élu de la circonscription électorale de la FUNA, les mauvais états des infrastructures dans la capitale de la République démocratique du Congo, sont à la base des inondations et des destructions de plusieurs parcelles des citoyens abandonnés à leur triste sort.
Ce dernier évoque également l’article 1er de l’ordonnance N°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des ministères, qui reconnait au ministère des Infrastructures et Travaux Publics la conception, la construction, l’aménagement et entretien des ouvrages à caractère national de drainage, d’assainissement et de lutte antiérosive.
« Monsieur le Ministre, en vertu des articles 100 et 138 de la Constitution, 178, 179, 180 et 181 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, je viens par la présente vous adresser cette question orale avec débat afin de fournir à la représentation nationale des éclaircissements utiles sur la vulnérabilité sociale imposée aux populations de Kinshasa et plus particulièrement celles de la circonscription électorale de la FUNA à cause de la gestion des Infrastructures. Suivant l’article 1er de l’ordonnance N°22/003 du 7 janvier 2022 fixant les attributions des Ministères qui reconnait au Ministère des Infrastructures et Travaux Publics la conception, la construction, l’aménagement et entretien des ouvrages à caractère national de drainage, d’assainissement et de lutte antiérosive. Ainsi, la Ville de Kinshasa a englouti ces dernières années plusieurs millions de dollars respectivement pour les projets « Tshilejelu », « Zéro trou » et de lutte antiérosive, supervisés par votre Ministère. En dehors des problèmes connus dans l’exécution du premier projet cité et dont les conséquences sont néfastes dans le drainage des eaux des pluies, le projet « Kinshasa Zéro Trou » chiffré à plus de 32 millions d’USD n’a produit aucun impact social. Dans cette occurrence, le 19 octobre 2024, une pluie diluvienne a causé à Kinshasa plusieurs dégâts et de destruction des habitations des paisibles citoyens causant d’énormes pertes des biens. Avant cette catastrophe supplémentaire, votre Ministère s’est régulièrement encouragé de l’avancement satisfaisant des projets directement financés par le Fonds d’entretien routier (FONER) relatifs à la lutte antiérosive à Kinshasa et à la construction des caniveaux » indique ce document signé ce lundi 21 octobre 2024.
Et d’ajouter :
« Ces efforts apparents font désormais face à la réalité à chaque saison de pluie qui met à nues les caniveaux à usage unique et l’absence d’une politique de drainage. D’où les conséquences néfastes dues aux inondations constatées lors de notre itinérance ce dimanche 20 octobre 2024 dans la circonscription de la Funa: Erosion au quartier Pululumbambu sur l’avenue Kipaka, dans la commune de Selembao; Destruction du collecteur d’eau séparant les quartiers Libération et Ngafani dans la Commune de Selembao: Destruction des caniveaux au niveau de l’arrêt Zappé à Badiadingi, commune de Selembao, avec risque d’endommagement de la route principale; Destruction des collecteurs vers Madiata et Inga, commune de Selembao, avec une menace de pilonne de la SNEL: Problème de drainage dans le quartier Nkulu, commune de Selembao; Délabrement des routes nouvellement construites Gambela, Shaba et Assosa; Délabrement de la route entre les avenues Nlandu et Moulaert, dans la commune de Bandalungwa » souligne la source.
Ci-dessous les questions adressées au ministre des infrastructures, dont la représentation nationale, a besoin des éclaircissements:
- Pourquoi votre Ministère et les Établissements publics sous sa tutelle n’ont d’intérêt que pour la construction des voiries mais non pour leur drainage et d’assainissement faisant partie de vos attributions spécifiques ?
- A quand la sécurisation des populations riveraines contre les catastrophes dues aux mauvaises constructions occasionnant les inondations ?
- Que faut-il à votre Ministère pour constater la mauvaise image véhicule pour le pays trempé dans l’eau à travers l’une des institutions majeures : le parlement ?
- Avec les éboulements des terres ayant occasionné plusieurs destructions des habitations des paisibles citoyens, où en sommes-nous avec les programmes de drainage et de lutte antiérosive ? A qui la responsabilité de l’indemnisation des riverains pour les pertes enregistrées ?
- Pourquoi le non achèvement des travaux par les entreprises de construction recrutées n’est pas sanctionné malgré le taux supérieur de décaissement?
BLAISE BAYOMBO