Le Président de la République Félix Tshisekedi a échangé avec les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) pour partager sur l’amélioration de la situation du pays, notamment sur le plan socioéconomique, sécuritaire et politique, afin de garantir la stabilité et le bien-être des Congolais.
Cet échange fait allusion à un mémorandum signé par tous les évêques catholiques de la RDC au mois de juin dernier, adressé au Président de la République.
Selon Mgr Donatien NSHOLE, secrétaire général de la CENCO, ce mémorandum est publié ce jeudi 31 novembre 2024 , compte tenu de l’actualité marquée par la question de la révision ou du changement de la Constitution évoquée dans ce document remis en mains propres à Félix Tshisekedi en juin dernier.
« Le Président de la République était très ouvert, il a reconnu l’objectivité de l’analyse faite par les Evêques, en commentant même en disant qu’il faut ne pas être congolais pour reconnaitre ce que vous dites. Donc c’était vraiment accueilli positivement, une belle ambiance de façon générale. Alors il a essayé de répondre à l’un ou l’autre point », a expliqué Mgr Donatien NSHOLE.
Sur la question de la révision de Constitution, le secrétaire général de la CENCO, le Chef de l’Etat a estimé qu’il était nécessaire d’y réfléchir. Parce que, avait-il ajouté, ce n’était pas quelque chose de pressant.
« Le Président avait déclaré que ce ne serait pas indiqué d’aller dans le sens d’un referendum pour consulter la population, parce que qui dit referendum dit élection, la situation sociale est tel qu’on a besoin de l’argent. Et puis il est revenu sur le fait qu’il n’a pas l’intention de prolonger son mandat, il est démocrate, il va se référer à la Constitution », a rappelé Mgr NSHOLE.
Il fait remarquer que maintenant il y a une évolution qui semble un peu inquiéter par rapport à cette réaction-là.
« Nous suivons avec attention le débat sur un éventuel changement de la Constitution. Cette délicate question peut déstabiliser le pays si elle n’est pas bien traitée. Nous vous prions de bien examiner tous les aspects y afférents avant de vous engager. D’ores et déjà, nous vous exhortons à veiller à ce qu’on ne touche pas aux articles verrouillés que nous avions protégés ensemble quand vous étiez dans l’opposition. Agir autrement exposerait le pays à des tensions sociales difficiles à gérer au moment où nous avons plus besoin de cohésion nationale », rappelaient les archevêques et évêques membres de la CENCO en juin dernier.
Il convient de signaler que, dans ce mémorandum signé en juin, les évêques encourageaient le Chef de l’État à poursuivre les initiatives sociales prises, notamment la gratuité de l’enseignement de base et de la maternité, le programme des 145 territoires, ainsi que les projets sociaux à impact visible avec la collaboration des 48 diocèses.
GRACE DIOMI