Un accord de paix et de réconciliation a été signé, jeudi 19 décembre 2024 dans la soirée entre les communautés MBOLE et LENGOLA à Kisangani, ville minière du Nord-Est de la République démocratique du Congo, après près de deux ans de conflit meurtrier ayant causé plusieurs dizaines de morts, lors d’une cérémonie solennelle.
Dans son intervention à la clôture des travaux de ce forum, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, JACQUEMAIN SHABAN a laissé entendre qu’une feuille de route pour faire le suivi des résolutions issues du forum paix, réconciliation et développement de la province de la TSHOPO sera mise en place par le gouvernement de la République démocratique du Congo.
« Cet accord constitue un document de rappel et de prise de conscience, et il matérialise l’objectif principal de pouvoir vivre ensemble, afin que les filles et les fils de la TSHOPO, en général, et des communautés MBOLE et LENGOLA, en particulier, restent unis et indivisibles. Le gouvernement mettra en place, avec le concours des filles et fils de la TSHOPO, une dénonciation systématique afin de mettre hors d’état de nuire tout contrevenant et tireur de ficelles. Le gouvernement de la République, à travers le ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, va mettre en place une feuille de route pour faire le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des résolutions de ce forum historique », a déclaré le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, JACQUEMAIN SHABAN
Et de poursuivre :
« Désormais, le Gouvernement de la République, à travers ses services, ne va plus tolérer la survenance de ce genre de conflit et met en garde les tireurs de ficelles, qui subiront la rigueur de la loi. Par ailleurs, nous mettons en garde tous les auteurs intellectuels et leurs complices, qu’ils soient publics ou privés, de s’abstenir de faire obstacle à la mise en œuvre des résolutions prises à l’issue de ces assises », a déclaré M. SHABANI à la clôture des travaux de ce forum.
Par la même occasion, les autorités provinciales de la TSHOPO rapportent, à ce jour que plus de 500 morts et de 700 cases incendiées. De milliers de personnes déplacées continuent à faire face aux intempéries, à la faim et aux mauvaises conditions d’hygiène qui les exposent à diverses maladies.
HERVE KABWATILA